Ex-Katanga: à quelques jours des élections, la tension monte
Le jour des élections générales approche à grands pas. Les États-majors des parties politiques appuient sur l’accélérateur. Et pendant ce temps, dans l’espace ex-Katanga, la tension monte. Les militants des partis politiques dans cette course au pouvoir ne se tolèrent plus. Entre affrontements et destruction des affiches, l’intolérance a atteint son point de rupture.
Depuis le début de cette campagne électorale, plusieurs incidents ont été répertoriés. C’est par exemple, le 24 novembre, à l’aube du démarrage de la campagne, que Kasumbalesa village a enregistré des troubles. Dans la ville de Lubumbashi, les actes de vandalisme des affiches sont souvent observés. La ville de Lubumbashi a également enregistré des affrontements entre militants. C’est par exemple ce jeudi 14 décembre où des affrontements ont été signalés tout près du grand marché dans la commune de Lubumbashi. Ce vendredi, des troubles sont aussi signalés du côté de Fungurume. Ces incidents démontrent à quel point la tension est palpable.
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Inquiétant !
Cette situation inquiète. Symphorien Kisanga Saleh, coordonnateur du réseau des ONG des droits humains à Lubumbashi, alerte sur cette situation. « Nous déplorons et nous dénonçons le fait que les partis politiques n’arrivent pas à cultiver la tolérance. Car, l’intolérance, si on n’y prend pas garde, peut amener à des affrontements très violents. Et la province du Haut Katanga est la plus exposée, dit-il. Ainsi, il interpelle les autorités. « Le pouvoir public doit veiller à la jouissance des droits ainsi que des libertés publiques de chaque citoyen », dit-il encore.
Pour certain, les partis politiques doivent jouer leur rôle. C’est d’ailleurs ce que pense Kakulu Bernard, coordonnateur de l’observatoire des libertés publiques à Lubumbashi. « Nous leur recommandons de sensibiliser leurs membres à la tolérance. Parce que, ils doivent savoir que pendant cette période, il faut laisser chaque candidat s’exprimer. C’est au peuple de faire le choix. « Les élections, c’est juste un jeu politique qui va passer », explique-t-il. Par ailleurs, il tire la sonnette d’alarme : « Si cette situation n’est pas maîtrisée, cela risque de se muer en conflit ethnique », dit-il avec regrets.
À cinq jours des élections, le climat doit être apaisé pour éviter les affrontements le jour des élections. Toutefois, la société Civile a plusieurs fois lancé des appels à la tolérance.