RDC: la CENCO inquiet des tensions à six mois des élections

RDC: la CENCO inquiet des tensions à six mois des élections
À six mois des élections en RDC, la tension monte. Entre intolérance politique et  réduction de l’espace  public, tout semble partir en vrille. La  conférence épiscopale nationale du Congo CENCO se dit très inquiet face à la situation.  Elle promet de reconsidérer  sa position, si  les choses n’évoluent pas dans le bon sens. 

En effet, la tension est palpable. À titre d’exemple, le  dimanche 18 juin,  la paroisse saint Jacques de Galilée de kasumbalesa  a été caillassée par des jeunes non autrement indiquées que certains qualifient de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS. Samedi dernier, un meeting de l’Opposition a été interdit à Kinshasa. De plus, on dénombre également des répressions violentes  de différentes manifestations.  Bien qu’observateur, la  CENCO  suit de près la situation.

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 La Cenco espère des élections inclusives

«  C’est préoccupant parce que nous aspirons aux élections apaisées, mais là, je crois que c’est pour la première fois qu’à ce stade déjà, on puisse vivre de telles tensions ». Explique monseigneur Donatien Nshole Secrétaire général de la CENCO au cours d’une interview.  Et, d’ajouter :« Nous avons déjà dénoncé la façon dont la marche des opposants a été violemment réprimée. Nous avons constaté la restriction de liberté de mouvement pour les opposants. Tout ça, ça préoccupe. Nous sommes inquiets, mais nous espérons que les choses vont se passer pour le mieux ».

Le secrétaire général de la CENCO explique que son organisation continuera à formuler des recommandations. « Dans le souci de contribuer à améliorer la crédibilité du processus. Vous savez, par rapport  aux expériences malheureuses faites, le peuple congolais a de plus en plus de  la méfiance affichée par rapport au processus électoral« .  Car pour la Cenco la plus importante, c’est l’organisation des élections  dans un climat apaisé. Mais aussi des élections  crédibles, transparentes et inclusives.

Toutefois, cette structure de l’Église Catholique reste inquiète. « Mais si chemin faisant, on se rend compte que ça prend une autre direction, bon, je crois que nous allons reconsidérer notre manière d’accompagner.

À noter que  la CENCO se réunit cette semaine en assemblée au comité permanent. Au cours de cette plénière, des évêques vont examiner toutes ces questions et vont se prononcer de façon conséquente.