Lubumbashi dotée d’une clinique juridique pour les journalistes

Lubumbashi dotée d’une clinique juridique pour les journalistes

Le Centre de défense des droits de l’homme et de démocratie vient d’initier dans le Haut-Katanga une clinique juridique pour les journalistes. L’objectif est d’accompagner juridiquement et judiciairement les hommes et les femmes des médias. Et cela, s’ils sont poursuivis par les instances judiciaires ou s’ils sont victimes d’abus dans le cadre de leur profession. 

 

Désormais, les journalistes exerçant dans le Haut Katanga bénéficieront d’une assistance devant les instances judiciaires. Depuis la semaine dernière, une clinique juridique est ouverte à Lubumbashi pour cette fin. Mais cet accompagnement se fera à une condition : que le dossier ait un lien direct avec l’exercice du métier.

Ainsi, le CDHD s’est basé sur les dispositions légales qui régissent le métier de journalistes pour définir les critères des bénéficiaires des services de la clinique juridique. C’est notamment les professionnels des médias qui rempliront les conditions prévues dans la loi. À cet effet, Christian Albati, membre du CDHD, a promis de faire également appel à l’Union nationale de la presse congolaise afin de compléter d’autres critères. Entre temps, la clinique juridique pour les journalistes est déjà opérationnelle, ajoute Christian Albati.

La clinique juridique se situe au 370, chaussée LD Kabila, au quartier Makomeno dans la ville de Lubumbashi. Ensuite, le journaliste désireux de bénéficier des services de la Clinique juridique peut nous contacter à l’adresse électronique  infos@cdhdngo.org. Aussi par voie téléphonique au +243 812144587 ou au +243 829329717.

 

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Cette structure est composée de cinq avocats. Le service est gratuit de la consultation jusqu’au jugement. En outre, le CDHD mènera aussi des enquêtes sur le fonctionnement des mécanismes nationaux de protection des journalistes.

Les journalistes saluent cette initiative.

Les professionnels des médias de Lubumbashi, pour leur part, ont salué cette initiative. Patient Lukusa de Politico.CD estime que le projet tombe à point nommé. « Nous trouvons très intéressant ce projet, car certaines personnes ne nous comprennent pas, nous, journalistes. » Ils pensent que quand nous faisons notre travail, c’est pour leur faire du mal. Et pourtant, nous nous sommes là pour informer. Cette clinique juridique va nous aider chaque fois que nous serons inquiétés par des institutions judiciaires. En outre, ce projet va nous pousser à continuer à exercer notre travail en respectant la déontologie et l’éthique.

Pour Marlène Kaja, journaliste à la Radio Don Bosco, le projet constitue un secours pour les journalistes. « C’est une opportunité pour les professionnels des médias d’obtenir justice lorsqu’ils sont arbitrairement poursuivis en justice ».

Étienne Ilunga de la presse de l’Unilu déclare quant à lui que la clinique juridique de journaliste sécurise les chevaliers de la plume et du micro. « Il y a des structures qui reconnaissent le métier de journaliste ». Mais s’il y a des organisations qui viennent pour leur protection et la sécurité, ce sont des projets à encourager et à pérenniser.

Disons que la clinique juridique pour les journalistes fait partie du projet d’accompagnement juridique et judiciaire des journalistes et des médias en RDC. Elle a été lancée le vendredi 23 février 2024 et  va couvrir la province du Haut Katanga pour une durée d’une année.