Manomapia : Sit in des habitants devant TFM
Sit-in devant la direction de l’entreprise TMF dans la commune de Fungurume, province du Lualaba. Les habitants du quartier Manomapia ont manifesté le matin de ce lundi 04 mars 2024. Cette communauté se plaint une nouvelle fois de l’implantation de la nouvelle usine K30 de la société minière TFM placée non loin de leurs habitations. Selon elle, les activités de l’usine polluent l’environnement .
Ils étaient nombreux devant les installations administratives de TFM. Les manifestants ont exprimé leur préoccupation et dénoncé la pollution de leur environnement dont ils sont victimes.
D’après cette population, l’usine dégage un gaz toxique qui pollue l’air qu’elle respire nuit et jour. Ce qui est à la base de plusieurs maladies dans la communauté. Entre autres, la toux, les avortements involontaires chez les femmes, le saignement par les narines…
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Délocalisation de l’usine ?
Jeanne Kapanga était parmi les manifestants. Elle demande la délocalisation de l’usine K30 de son quartier. Car, dit-elle, à cause du gaz que dégage l’usine, trois de ses enfants sont malades et gardés dans un centre de santé de la place à Fungurume.
« Nous vivons dans ce quartier depuis de longues années. Tout allait bien. Depuis que TFM a placé cette usine ici, nous avons commencé à constater des maladies dont on ne souffrait pas avant. Aujourd’hui, quand je vous parle, mes enfants sont hospitalisés. Mes enfants sont en bas âge. L’un a 7 ans, l’autre a 4 ans et le dernier a une année et neuf mois. Ils ont des éruptions cutanées. En plus, ils vomissent à tout moment. Les médicaments qu’on a prescrits sont introuvables ici sur place. Il y a beaucoup d’espace. Que TFM trouve un autre endroit pour son usine. Et qu’elle nous laisse vivre en paix ».
D’autres demandent simplement leur délocalisation de ce quartier.
Toutefois, l’entreprise Tenke Fungurume mining basée dans la région du Katanga en RDC rejette les accusations de pollution de l’environnement. Dans un document rendu public il y a peu, TFM a indiqué que la population du quartier Manomapia serait manipulée par des ONG. D’après elle, aucun élément ne prouve les accusations formulées par cette communauté.
Du côté du gouvernement provincial du Lualaba, une commission a été mise en place au mois de février pour enquêter sur cette situation. Mais jusque-là, les conclusions sont toujours en attente.