Fungurume: perception illégale des taxes, le bourgmestre agit

Fungurume: perception illégale des taxes, le bourgmestre agit

Le Bourgmestre de la commune de Fungurume dans le Lualaba Lieusaint Kaleng Ntamb, interdit dans sa juridiction, toute perception de taxe ou sommes quelconque sans ordre de mission. Une mesure qui vise à lutter contre la tracasserie dont sont victimes les habitants de cette  partie du pays. Ainsi, il demande à la population de quatre quartiers, à dénoncer toutes personnes qui occasionnent la perception illicite d’argent aux paisibles citoyens.

En effet, depuis un temps, on observe un groupe de personnes sans qualité, percevoir des taxes à Fungurume. Ils se réclamant partisans de deux partis politiques. L’argent perçu auprès des petits commerçants, des motards, et des conducteurs des tricycles n’est versé au compte du trésor public.  Personne ne connait la destination finale des fonds récoltés. Ce qui constitue un manque à gagner pour la commune. A cet effet, le Bourgmestre Lieusaint Kaleng Ntamb,a décidé d’y mettre fin. L’annonce de la mesure a été faite dans un communiqué rendu public mardi 05 mars 2024.En outre, il  instruit les services de sécurité d’interpeler les personnes qui s’adonnent à cette pratique.

Pour la FEC, cette mesure constitue un soulagement pour beaucoup d’opérateurs économiques. Erneste Luwizi, présent de la FEC Fungurume se dit etre satisfait de l’interpellation de personnes qui perçoivent illégalement les taxes auprès des commerçants. « Cette pratique date de longtemps. Il y a même les chefs de services publics qui  tracassent aussi les opérateurs économiques« .

A lire aussi, https://magazinelaguardia.info/2024/03/04/manomapia-sit-in-des-habitants-devant-tfm/

La société civile soutient le Bourgmestre

De son coté la société civile locale se réjoui aussi de la mesure prise par l’autorité municipale. Car, dit-elle, la population a souffert à cause de la tracasserie de la part des militants de deux partis politique au pouvoir. Elle a cité l’UNAFEC et l’UDPS. Selon la société civile, ces jeunes gens perçoivent des taxes dans les parkings des tricycles, motos, et dans les marchés. Ils érigent des barrières le long de routes qui mènent vers les sites miniers, tracassent ainsi les passagers. « C’est pour nous une grande satisfaction. Nous donnons raison au bourgmestre », a t elle conclu.

Il faut noter que ces pratiques illégales sont également vécues dans d’autres villes du Sud de la RDC. C’est notamment à Lubumbashi où les jeunes de ces partis politiques font la loi qu’ils ne soient inquiétés.