Unilu: 8% des femmes sur le personnel académique
Le milieu académique public de Lubumbashi enregistre un faible taux de représentativité des femmes. Par exemple à l’Université de Lubumbashi créée en 1956. 68 ans après, cette institution compte 8% seulement des femmes parmi le personnels académique . Tandis que les hommes représentent 82%. Du coté du personnel scientifique, on note 88% d’hommes contre 12% des femmes. A l’Institut Supérieur pédagogique, les femmes sont à 12%, et les hommes 87,5%. Cette étude a été présentée ce mercredi à une centaine par la professeure Françoise Kat. C’était à l’occasion de la célébration du mois des droits de la femme.
Dans son étude faite sur « le personnel féminin dans l’enseignement supérieur et universitaire, une expérience de Lubumbashi« , Françoise Kat s’est basée sur le secteur public. Notamment, l’Unilu, l’institut supérieur d’étude sociale, l’institut supérieur de commerce, l’institut supérieur de statistique et l’institut supérieur pédagogique.
De ce fait, la professeure a étudié la représentativité des femmes au sein de ces institutions académiques. De cette étude qui est partie des professeurs émérites jusqu’aux assistants, les résultats montrent que la femme est sous-représentée.
Des obligations à remplir
D’après Françoise Kat, plusieurs facteurs bloquent la femme dans les milieux académiques. C’est entre autres, les facteurs socio-culturelles, environnementaux et institutionnels. Tous ces éléments ne permettent pas à la femme de pouvoir émerger et avancer dans la recherche. Ceci, parce que l’enseignement supérieur et universitaire met l’accent sur la recherche et la publication de façon à ce que, ce qu’on publie soit au service de la nation.
« Il y a un grand défi à relever. Il faut que d’ici 10 ans, qu’il y ait des femmes à des grades de professeur émérite, ordinaire, et professeur associé. A ce moment là, on sera plus efficace pour rendre service à la nation, à partir des publications que nous faisons« .
Pour y arriver, dit professeure Françoise, la femme doit avoir un objectif à atteindre. Elle doit avoir une vision. En plus, la femme doit s’estimer elle-même. « La science n’a pas de sexe, mais la science c’est la capacité et l’intelligence. Ces sont des atouts pour pouvoir émerger au service de la nation« , a t elle déclaré.
Des efforts à fournir
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Cette étude a tant encouragé que révolté des assistantes et des chefs des travaux . Certaines se sont résolues à débuter la recherche. Arlette Mwande chef de travaux à la faculté d’agronomie à l’Unilu, fait déjà ses recherche en production animale. Elle indique qu’elle a déjà installé son dispositif expérimentale pour sa thèse. Présentement, elle est à l’étape de la récolte des données. D’ici trois ans, cette dame,chef des travaux pourra soutenir sa thèse, a-t-elle déclarée.
« Présentement, je fais déjà des recherches. Mais face à la faible représentativité des femmes dans le milieu académique dont on nous a présenté, personnellement je vois que je dois doubler des efforts .A l’Université, les femmes sont considérées comme des êtres faibles et non intelligents. Alors, il est de mon devoir de travailler plus dur pour que je finisse en temps record. Ainsi , je vais soutenir ma thèse de doctorat« .
Pour Gody Ngosa, assistante à la faculté de culture et art, la montée en grade académique implique aussi l’engagement et l’autodétermination de la femme du corps scientifique. « On ne devient pas professeur par hasard ou par complaisance. Il faut lire, il faut publier. Et pour publier, il faut choisir un sujet sur lequel on s’adapte« .
Il faut noté que la matinée sur la célébration du mois des droits des femmes était organisée à par le Bureau Wallonie Bruxelles. L’agence universitaire Francophone et ENABEL y ont également apporté leur appui.