CNDH exige l’évaluation des pratiques disciplinaires pénitentiaires

CNDH exige l’évaluation des pratiques disciplinaires pénitentiaires

La CNDH Haut Katanga condamne le traitement inhumain et dégradant qu’ont subi 8 détenus de la prison de Boma à Kipsuhi le weekend. Cette institution d’appui à la démocratie exige une évaluation de toutes les pratiques disciplinaires pénitentiaires. Ainsi, celles qui sont contraires à la loi et au règlement des prisons sont supprimées ou interdites.

Pour la CNDH, certaines pratiques disciplinaires pénitentiaires touchent à la dignité de l’homme. Elles ne devraient pas être d’usage dans les prisons . En effet, un détenu a des droits, rappelle maitre Joseph Kongolo, directeur de la CNDH Haut Katanga .

‘’ Dans les  prisons de la province, les nouveaux détenus subissent souvent  un traitement inhumain. Certains , à leur arrivée, sont placés dans une fausse septique. Seule la tète reste dehors pour leur permettre de respirer. Ailleurs, le nouveau détenu doit payer le loyer de sa cellule. »

De ce fait, la CNDH, Commission nationale des droits de l’homme, sollicite une évaluation  de toutes les pratiques disciplinaires appliquées dans les prisons de la province. Ce qui permettra de faire la part des choses entre ce qui est légal et ce qui ne l’est pas, explique encore Me Joseph Kongolo.

’ On doit les identifier, celles qui sont prévues par le régime pénitentiaire ainsi que par le règlement intérieur. Par contre, tout ce qui est traitement inhumain, cruel et dégradant doit être supprimé. C’est un travail important, car ces pratiques seraient parfois encouragées par certaines autorités pénitentiaires.

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Quant aux incidents enregistrés à la prison de Boma de Kipushi, la CNDH Haut Katanga aurait voulu voir le parquet instruire le dossier en profondeur. Pour cette institution, le dossier a été traité avec célérité et en toute urgence, étant donné la gravité des faits. Néanmoins, certaines questions restent pendantes, indique encore le directeur provincial de la CNDH.

‘’ Huit détenus, arrêtés tous dans le cadre d’un conflit coutumier dans le groupement Inakiluba, ont été déshabillés. Ensuite, ils ont reçu des coups de fouet, nus, devant d’autres détenus. Si l’instruction du dossier était plus loin, le parquet pouvait interpeller d’autres prisonniers complices et même le personnel pénitentiaire.’’

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Par ailleurs, la CNDH demande le transfert dans une prison en dehors de la province de 5 détenus , auteurs de pratiques inhumaines et dégradantes sur leurs collègues. Les garder dans la prison de Boma, à côté des victimes met en péril la sécurité de ces dernières. Pour rappel, le tribunal de grande instance de Kipushi  a condamné les 5 détenus à 10 ans de prison chacun.