La RDC, comme d’autres pays dans le monde, regorge de minorités. C’est notamment les personnes vivant avec handicap. Selon le livre Cohésion sociale d’Internews, leur nombre est estimé à treize millions dans le pays. La RDC a mis en place des lois pour assurer leur protection, mais aussi pour leur inclusion.
Récemment, le Premier ministre Sama Lukonde a signé un décret dans ce sens. C’est le décret numéro 24/22 du 7 mars 2024. Celui-ci fixe les modalités d’application de la représentation des personnes avec handicap dans les institutions publiques et privées. Par exemple, l’article 4 de ce décret fixe même le taux de représentativité. « (…) il est d’au moins 5 % au sein des institutions publiques et d’au moins 3 % dans les institutions privées ».
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Un plaidoyer
Maître Joseph Kongolo, coordonnateur provincial de la Commission nationale des droits de l’homme CNDH, ce taux n’est pas encore mis en application. Il espère néanmoins que les prochaines institutions politiques qui seront mises en place en tiendront compte. « Nous espérons que le prochain gouvernement provincial va tenir compte de la présence d’une personne vivant avec un handicap qui doit venir de n’importe quelle structure », dit-il.
Pour ce qui est de sa mise en application, la CNDH a une stratégie. « Nous allons écrire. J’ai déjà apprêté autant de correspondances à adresser aux différentes autorités, du secteur public et celles du secteur privé. Nous allons les informer de cette représentativité prévue par la loi. Mais aussi leur demander de respecter cette disposition, explique-t-il encore. La CNDH ne s’arrêtera pas en si bon chemin. « Nous saisirons la justice et dénoncerons les institutions qui ne mettent pas en application ces dispositions », explique-t-il encore.
Simon Kalenga, coordonnateur de l’organisation pour le bien-être des albinos en RDC, insiste sur le fait qu’il faut aussi vulgariser ce décret. « Nous devons nous en approprier. » Car le gouvernement a fait sa part ; nous devons faire la notre. De plus, nous devons aussi sensibiliser les autres, dit-il.
Il faut dire que la RDC a mis en place plusieurs textes et lois pour protéger cette catégorie des personnes.