Mitwaba: la société civile locale dénonce la tracasserie routière

Mitwaba: la société civile locale dénonce la tracasserie routière

La société civile de Mitwaba décrie la tracasserie routière. Dans son communiqué du 21 Mai 2024, cette structure dénonce plusieurs abus commis par les agents de sécurité sur la population. Ce document révèle que malgré plusieurs rencontres organisées entre la société civile et le conseil territorial de sécurité, la tracasserie ne fait que s’accentuer. Chose grave, note cette correspondance : « Après le départ du commandant de la 2e région militaire, son ordre de lever toutes les barrières n’a pas été suivi. »

La Société civile renseigne que le territoire de Mitwaba compte à présent 13 barrières. Celles-ci sont disséminées dans différents coins du territoire. Cette même source indique que 7 barrières sont érigées sur la nationale n° 05. C’est-à-dire de Kintsha, village faisant frontière avec le territoire de Malemba N’kulu à Dikulwe dans la province du Lualaba. « Sur chaque barrière, les passagers sont contraints de payer 2000 FC pour les motocyclistes et 5.000 FC voire 10.000 FC pour les véhicules. » Tandis qu’à Kintsha, les motocyclistes payent 5000 Fc et les véhicules 20.000 Fc, indique la même source. Et d’ajouter que les services de sécurité qui demandent de l’argent sont notamment : les Forces armées de la République démocratique du Congo, le service de la commune, la Police nationale congolaise et la police pour la circulation routière.

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Des intimidations aussi

Au-delà de l’argent demandé aux passagers, s’inquiète la société civile, ces différents services utilisent aussi des intimidations. Chose que dénonce également maître Thierry Kamubangwa.
Ce défendeur du Droit de l’Homme estime qu’ériger des barrières n’est pas mauvais. Néanmoins, infliger des tortures et des intimidations aux passagers enfreint les libertés de circuler et les droits de l’homme.
« Ce n’est pas logique de rançonner les citoyens ». On ne peut pas comprendre que les usagers payent la taxe illégale à différentes barrières. Et souvent, cette taxe est perçue sans aucune preuve de paiement. S’inquiète-t-il. Maître Thierry Kamubangwa lance par ailleurs un appel aux autorités afin que cessent ces tracasseries.

Il faut dire que cette question préoccupe même les élus de Mitwaba. Une motion d’information a même été introduite à l’Assemblée provinciale. Ceci dans le but de trouver des solutions durables à cette situation.