Kamina plongé dans le noire, des conséquences multiples
Cela fait plus d’une année que la ville de Kamina dans le Haut Lomami est plongée dans le noir. La cause de cette situation serait une panne due à la vétusté du barrage et à la défection de certaines pièces de la turbine au niveau de la centrale de Kilubi. Ce dysfonctionnement du barrage a engendré d’énormes et multiples conséquences qui pèsent sur la vie sociale de la population.
D’après Barthélémy Noel Kabulo, Directeur provincial de la Radio Nationale Congolaise dans le Haut Lomami, les conséquences du manque du courant sont d’ordre économique, sécuritaire, sanitaire et médiatique.
Par exemple, sur le plan économique, les petits commerces comme les boulangeries,les boucheries, les bars et alimentations ne tournent plus. La plupart d’entre eux ont fermé. Par conséquent, il y a hausse de prix de certains produits alimentaires. En effet, les quelques maisons commerciales encore ouvertes, tournent grâce aux groupes électrogènes . Ainsi, un kilogramme de viande qui coutait 7000 FC, revient aujourd’hui à 22 000 FC et 23 000 FC.
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Les organes de presse en difficultés
Du côté des médias, les organes de presse n’émettent plus quotidiennement. La RTNC par exemple, émet à l’aide d’un générateur. A cause de cela, Barthelemy Kabulo déplore la perte de certains revenus. « Comme nous n’émettons pas régulièrement, l’entreprise vodacom s’est retirée. Elle payait pour sa visibilité à la télévision. »
Hyppolite Kalenga est journaliste de la Radio communautaire de Kamina. Son média connait le même sort que la RTNC. « ça fait longtemps que notre radio ne fonctionne pas. Nous avons un petit générateur qui consomme un litre par heure. Alors, c’est difficile de faire tourner le générateur du matin au soir, à cause du manque d’argent. La radio n’a pas suffisamment de moyens financiers. Donc, pour le moment, Il n’y a pas d’informations sur la ville« .
De plus, les conséquences sont aussi importantes au niveau sanitaire. C’est surtout pour la prise en charge des nouveau-nés, bébés prématures, indique Hyppolite Kalenga. « La conservation des vaccins se fait peut-être grâce aux panneaux solaires. En ce qui concerne les bébés prématurés, les familles souffrent. Car, il faut payer le carburant, à défaut, l’enfant meurt« .
Et lorsqu’il y a décès, et que le corps doit être gardé à la morgue, la famille du défunt doit disposer de deux bidons de carburant pour le fonctionnement du groupe électrogène. L’hôpital général de Kamina manque d’argent pour faire fonctionner le groupe électrogène, témoigne -t-il
Disons que certaines sources sur place à Kamina indiquent que la pièce défectueuse envoyée à Likasi dans le Haut Katanga, aurait déjà été réparée. Plusieurs personnes espèrent le rétablissement du courant dans un mois.