La presse dénonce l’agression du journaliste Demester Maloba

La presse dénonce l’agression du journaliste Demester Maloba

Ce lundi, Demester Maloba, journaliste du Magazine La Guardia , a été pris à partie par des agents du service de renseignement. Le confrère couvrait la rencontre entre le Maire ad intérim et un groupe des conducteurs des motos taxi. Il a été agressé, ensuite acheminé au cachot de l’Anr ville avant d’être relâché. Son seul péché est d’avoir enregistré les propos de Madame le maire Ad interim.

Vers 12 heure de Lubumbashi ce lundi , quelques conducteurs des motos taxi sont arrêtés au centre ville. En effet, ils sont accusés d’avoir violé  la décision de la mairie  leur interdisant de circuler au centre commercial. Après échange avec les motocyclistes, Mme Joyce Tunda prend la parole devant la mairie.  » Vous n’avez pas respecté les consignes données, voilà pourquoi vos motos sont saisies  ». Pendant ce temps, Demester Maloba journaliste du Magazine La Guardia enregistre l’intervention de Mme le Maire.

Soudain, un agent du service de renseignement survient et s’adresse à lui.  »Monsieur, que faîtes -vous?  ». Je prends le son étant donné que le Maire s’adresse aux motocyclistes  », répond le journaliste.  » Vous n’avez pas le droit, rétorque l’homme du service de sécurité. Ensuite , il ordonne l’arrestation du journaliste alors qu’il était en pleine exercice de sa profession.

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S’en suit alors une vive discussion. Le journaliste affirme qu’il n’a commis aucune infraction. L’agent du service de renseignement, par contre ,soutient que seule la Rtnc avait l’autorisation de couvrir cet événement. Demester Maloba est brutalisé et conduit au cachot de l’Anr de la ville de Lubumbashi. Ainsi, comme il est de coutume, à l’entrée de ce lieu de détention, on lui demande d’enlever ses chaussures et sa ceinture. Néanmoins, le journaliste résiste. Pendant ce temps,  d’autres journalistes arrivent pour intervenir en sa faveur. Enfin, il est relâché.

Atteinte à la liberté de la presse

Junior Ndala, vice président de l’Union de la presse du Congo, région du Katanga dénonce ce traitement subi par un professionnel des médias.

C’est inadmissible ce que les agents de service de renseignement font subir aux professionnels des médias de Lubumbashi. Ils doivent savoir que l’accès à l’information publique est un droit.

Pour ce responsable de l’UNPC en province, ce ne sont pas les services de sécurité qui fixent les  limites d’exercice de la liberté de la presse

 » Trop, c’est trop. La liberté de la presse est de plus en plus bafouée dans la ville de Lubumbashi. » En outre, s’interroge-t-il  Quelle est la loi qui interdit aux autres maisons de presse de  filmer l’Autorité urbaine? » Et d’ajouter , les services de renseignement doivent bien faire leur travail. Nous condamnons cet acte, et nous pensons que ça ne va plus se reproduire.’

Pour sa part, le coordonnateur de la commission nationale des droits de l’homme déplore aussi ce fait. Maître Joseph Kongolo appelle à dénoncer cet acte

 »C’est une grave atteinte à la liberté de la presse. Elle doit être documentée sur la liste des atteintes à la liberté de la presse. Il faut dénoncer.  »