Lubumbashi : la situation de la liberté de la presse se dégrade, estiment les journalistes
« Je demande aux gouvernements de faire davantage pour que la liberté de la presse soit respectée et les journalistes protégés. En soutenant la liberté de la presse, nous défendons notre droit à la vérité. » A dit António Guterres, Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse qui constate que la liberté de la presse se dégrade de par le monde.
Cette demande du secrétaire général des Nations Unies est opportune car dans le monde la liberté de la presse se dégrade. Même les vieilles démocraties durcissent leur ton par rapports aux médias. La RDC est parmi les mauvais élèves de la protection de la liberté des médias. Elle s’est classée 154ème pays au monde dans le dernier classement des Reporters sans frontières.
À Lubumbashi, les journalistes ont le même ressenties, la liberté de la presse est de plus en plus restreinte. Pour Nelly MWANGE, Directrice à la Radio Don Bosco la liberté de la presse à Lubumbashi pose problème : « À mon avis la liberté de la presse à Lubumbashi est boiteuse. Parce que la plupart des médias ont des politiciens comme promoteur. Sur ce, il est difficile pour un journaliste de faire correctement son travail. Raison pour laquelle plusieurs domaines restent non exploités à cause de ça. On cherche à plaire le patron afin de préserver son travail. Bref, peux sont ceux qui font leur travail normalement. ». Tancia KAFAT, Rédactrice en chef à la Radio-Télévision Canal Lubumbashi abonde dans le même sens et déplore le fait que des journalistes se laisse faire : « La liberté de la presse perd de plus en plus son sens à Lubumbashi surtout s’agissant des médias traditionnels. Le journaliste ne veut plus raconter les faits il attend plutôt qu’on lui dicte ce qu’il doit faire. » Et de renchérir : « Au contraire avec les NTIC on voit que les journalistes s’expriment un peu plus librement mais au-delà de tout il y a encore un grand travail à faire faudra que les politiques cessent d’avoir une main mise sur le métier de journalistes. »
Cette situation est justifiée par le fait que les journalistes vivent dans une précarité sans nom : « Surtout comme beaucoup ont des salaires de pacotille, ils sont obligés d’interviewer ceux qui vont lui glisser un petit rien. Donc il y a encore beaucoup d’efforts qui doivent être fournis pour parler de la liberté de la presse à Lubumbashi. » Ajoute Nelly MWANGE
Tancia KAFAT estime également que la presse continue à être muselée citant des médias qui demeurent fermés par les autorités et le système dit COUPAGE : « la preuve est qu’il y a encore 4 médias qui restent fermées il y a maintenant des années. On peut aussi relever la question de coupage qui ne permet pas au journaliste de s’exprimer quand on l’achète pour qu’il se taise. »
La liberté de la presse est un droit et doit s’acquérir, il incombe donc aux journalistes de Lubumbashi de lutter pour cette liberté et de la conserver. Ils ne doivent pas oublier leur rôle qui est r des chiens de gardes pour la société. Et le thème de cette année va dans ce sens à savoir: médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir.