RDC: la société civile sollicite un état d’urgence sur l’énergie
En RDC, dix ans après la promulgation de la Loi sur l’électricité, ce secteur tarde à décoller. Pour la société civile qui s’est réunie récemment à Kinshasa sur cette question, le moyen efficace pour l’émergence de ce secteur est de décréter un État d’urgence énergétique. Ceci pour permettre le développement du secteur.
En effet, les participants à la 2e édition du Forum national de la Société civile sur l’énergie (FNSCE) ont fait un diagnostic sur l’accès à l’énergie en RDC. Du 20 au 23 août, ces derniers ont réfléchi sur l’émergence du secteur énergétique. Pour la Société civile, le secteur énergétique est le moteur du développement d’un pays. Mais en RDC, ce secteur évolue à petits pas. Et pourtant, « sans énergie, il est difficile de se développer », indique Emmanuel Musuyu, Secrétaire Exécutif de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour le Suivi des Réformes et de l’Action
Publique,CORAP en sigle.
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Effectivement, la RDC a un sérieux problème d’accès à l’électricité. Et c’est malgré son potentiel énergétique. L’Autorité de régulation sur l’électricité renseigne qu’en RDC, le taux d’accès à l’électricité en 2023 est de 7,4 %. Quant aux milieux ruraux, ils n’ont que 1 % d’accès à l’électricité. Par ailleurs, la société civile estime que ce taux d’accès à l’électricité au pays est encore très faible.
Prioriser le secteur énergétique
Pour résoudre ce problème permanent lié à l’accès à l’électricité, le FNSCE suggère de prioriser le secteur de l’énergie à plusieurs dimensions. C’est par exemple rendre disponibles les moyens financiers consistants par le gouvernement. « Dans cet état d’urgence, il faut alléger certaines taxes ou les supprimer sur une période donnée. » « C’est pour permettre aux opérateurs qui cherchent à investir dans ce secteur de ne pas avoir trop d’obstacles », suggère Emmanuel Musuyu. En outre, il invite aussi l’État congolais à investir dans le renforcement des capacités de façon urgente dans la main d’œuvre locale. « Ce renforcement des capacités va permettre aux experts congolais de s’adapter aux nouvelles technologies sur le plan international. » Cette capacitation concerne également le renforcement de capacités des autorités locales sur la loi sur l’électricité.
De cette manière, le secteur pourra prendre de l’envol. Ce qui permettra d’améliorer l’accès à l’électricité et ainsi de booster le développement.