Makala : l’ACIDH demande une journée en mémoire des victimes

Makala : l’ACIDH demande une journée en mémoire des victimes

L’événement malheureux enregistré au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa le 02 septembre est encore à la une. D’après le Gouvernement Central, le bilan officiel passe de 129 à 131 morts. Au-delà des blessés et autres dégâts matériels. C’est pourquoi l’ONG ACIDH souhaite que le Gouvernement congolais décrète cette journée commémorative.

À cet effet, l’ONG Action contre l’impunité pour les Droits humains, ACIDH, est vivement préoccupée par les conditions carcérales en RDC. Cette structure a saisi l’occasion de demander à la RDC de décréter le 02 septembre de chaque année une journée commémorative. C’est en mémoire des victimes décédées au centre pénitentiaire de Kinshasa. Cette demande est faite à travers un communiqué de presse publié le 10 septembre dernier, à Lubumbashi.

Selon L’ACIDH, décréter une journée en mémoire des victimes de la prison de Makala s’inscrit dans l’éveil de la conscience collective. Elle va pousser les décideurs et autres acteurs à veiller sur les conditions carcérales. « Vous vous rendrez compte que depuis plusieurs années, nos prisons sont des mouroirs », déplore l’avocat Donat Ben Bella. Le coordonnateur provincial de l’ACIDH Haut-Katanga motive la démarche de sa structure. « Le fait que cette journée soit officielle permettra de corriger les erreurs. » Surtout, beaucoup de choses qui ne marchent pas bien dans ce secteur. A-t-il indiqué.

Par ailleurs, l’ACIDH exige également au gouvernement congolais de présenter des excuses publiques. C’est pour n’avoir pas joué correctement de protecteur des détenus. Pour cette organisation de défense des Droits humains, la vie humaine est sacrée. « Il incombe au gouvernement congolais de protéger la population et ses biens », interpelle l’avocat Donat Ben Bella.

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Des règles violées

Pour rappel, la RDC a déjà adhéré à l’ensemble des règles minima des Nations unies sur le traitement des détenus. Parmi ces règles, figurent notamment le respect dû à la dignité. Mais aussi à la valeur en tant qu’être humain. En outre, l’article 18 de la constitution de février 2011, à son dernier alinéa. Cet article reconnaît la protection du détenu. Cet article stipule : « Tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité. »