RDC : vers l’adoption des principes volontaires sur la sécurité

La Réplique démocratique du Congo va bientôt se doter d’un plan d’action national sur les principes volontaires. Ce plan vise la sécurité et les droits de l’homme particulièrement dans les sites miniers. Voilà qui motive le lancement des ateliers de consultations avec les différentes parties prenantes sur l’ensemble du pays.
Les magistrats civils et militaires, les opérateurs Miniers ainsi que la société civile se sont réunis à Lubumbashi. En effet, ces parties prenantes, sont venues de l’ancienne province du Katanga et celle du Kasaï.
Ainsi, pendant deux jours d’atelier, soit du 08 au 09 Octobre, ces participants ont décidé d’enrichir le plan d’action national. Ils proposent d’inclure les principes volontaires dans le programme d’enseignement supérieur pour les étudiants en Droit et en Mines. En outre, ils d’organiser une formation spécifique pour les policiers et les militaires. Mais aussi un créer un cadre de dialogue tripartite. Il réunira la société, les entreprises extractives et le gouvernement dans le but de rechercher la résolution des conflits.
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Cependant, Maître Timothée Mbuya Président de Justicia Asbl, se félicite du travail abattu depuis près de 10 ans. «C’est depuis 2014 que nous réfléchissons sur les principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme en RDC» indique-t-il. Car, plusieurs cas de violation des droits humains sont rapportés dans les sites miniers industriels en RDC . Et dans la plupart des cas, les auteurs sont les forces de l’ordre. De ce fait, l’élaboration d’un plan national va permettre à la RDC de faire respecter les droits humains dans ce secteur. Déjà, souligne l’ong Justicia, » les différentes séances d’échange sur ces questions, ont permis aux parties prenantes de s’approprier ce processus’‘.
Quid du processus
D’après Benoît Pittet chargé de projet au Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité DCAF, «les ateliers dans les provinces visent à accompagner non seulement le gouvernement mais aussi les acteurs du secteur extractif à promouvoir ensemble la mise en œuvre des principes volontaires.»
Par ailleurs, Benoît Pittet note que ces consultations vont déboucher à l’élaboration d’un plan d’action national qui sera endossé à Kinshasa dans les mois à venir. Et le plan sera opérationnel en 2025.
Notons que cet atelier de Lubumbashi est organisé par Justicia Asbl avec l’appui financier du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité, DCAF en sigle.