RDC: la révision de la Constitution est inopportune (IRDH)
Alors que les rumeurs sur la révision de la Constitution se précisent, l’Institut des recherches sur les droits humains (IRDH) a dans son bulletin des contrôles indiqué que cette démarche n’est pas nécessaire. Car les motifs évoqués ne correspondent pas aux urgences de la population.
En fait, l’IRDH a analysé les discours du Président de la RDC, Félix Tshisekedi. Celui-ci, dans un meeting à Kisangani, évoque d’une manière imprécise la révision de la Constitution. Pour lui, l’actuelle loi fondamentale rend difficile le bon fonctionnement des institutions. C’est le cas par exemple de la validation des mandats ou de l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Deuxièmement, il évoque le fait qu’elle ne répond pas aux besoins des Congolais, parce qu’elle a été écrite par les étrangers. La troisième raison évoquée est qu’elle favorise les conflits entre gouverneurs et Assemblées provinciales. Et enfin, elle serait la base de l’entrée en fonction tardive du gouvernement.
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Motifs non valides
Pour l’IRDH, ces motifs ne sont pas valides pour réviser la Constitution. Pour lui, les raisons évoquées peuvent être réglées par des actions politiques et des décisions administratives. L‘Institut des recherches indique également que , la révision de la Constitution ne peut être soutenue que si elle vise le bien-être de la population. C’est par exemple la recherche de la paix pour mettre fin au conflit ou encore réformer la justice pour endiguer la corruption.
L’IRDH estime encore qu’il pourrait soutenir la révision de la Constitution si le but est d’améliorer les quotidiens du peuple. C’est notamment en améliorant les infrastructures comme les routes, les écoles, les hôpitaux ou l’amélioration de la desserte en eau potable. Pour cet Institut de recherche, la priorité est le renforcement de la bonne gouvernance. Ceci pourrait rencontrer les urgences de la population. Car l’IRDH estime que l’actuelle Constitution donne tous les moyens possibles aux chefs de l’État d’améliorer les choses.
Il faut dire que l’IRDH n’est pas la seule institution qui a réagi à cette révision de la Constitution. L’opposition est également au rendez-vous contre toute révision de la Constitution. Moïse Katumbi, président de l’Ensemble pour la République, ou encore Martin Fayulu, président de l’ECIDE, on aurait déjà fait savoir qu’ils s’opposent à toute révision de la Constitution.