Haut-Katanga : des voix pour la libération du Chauffeur de Katumbi
Trois ONG des droits humains basées à Lubumbashi appellent à la libération de Tshetshe Kafutshi, chauffeur de l’opposant Moïse Katumbi. Il s’agit de Justicia Asbl, CJR et IRDH. Dans une déclaration faite conjointement ce mardi au cours d’une conférence de presse, ces organisations qualifient cette arrestation d’arbitraire et la détention d’illégale.
D’après les rapports des enquêtes effectuées par les trois structures, le chauffeur de Moise Katumbi a été arrêté depuis le 02 octobre 2024 par le service de renseignements militaires. Ce dernier est détenu à l’Agence nationale de renseignements. Il est poursuivi pour complot et atteinte à la sûreté de l’État dans l’affaire de la réhabilitation de l’aérodrome de Mulonde à Kashobwe. Les résultats de la recherche des ONG indiquent que ce citoyen congolais est détenu dans un cachot isolé à l’Agence Nationale des Renseignements. Il est privé de visite de sa femme et de toute sa famille. Même les trois organisations disent ne l’avoir vu qu’une seule fois.
Les ONG ont rencontré les responsables des services de renseignement militaire. Elles ont eu des entretiens avec le Général Christian Ndaywel, chargé du dossier.
« Nous avons parlé avec le général qui nous a donné la version de l’accusation. » Ils ont accusé Kafutshi de participer à une forme de complot contre la sûreté de l’État. Or cette infraction est passible de la peine capitale, s’inquiètent les ONG.
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De ce fait, ces organisations des droits humains ont effectué une enquête de deux semaines. Alors, après avoir interrogé la population, les autorités administratives et coutumières de Kashobwe, les ONG indiquent n’avoir trouvé aucun indice sur l’infraction imputée à ce chauffeur. « Ce qui nous a préoccupé, c’est l’accusation. » Pour parler de l’atteinte contre la sûreté de l’État, il faut qu’il y ait au moins quelques indices. Par exemple, la personne accusée exécutait un projet secret. Les ONG expliquent qu’elles ont juste trouvé que Katumbi construit une villa et qu’il réaménage un vieux aérodrome.
Le seul élément que les ONG disent avoir trouvé, c’est la lettre de l’Autorité de l’aviation civile. Celle-ci révèle que l’opposant Moise Katumbi a commencé la construction sans autorisation de l’Autorité de l’aviation civile. Si tel est le cas, dit L’IRDH, l’accusé doit être déféré devant son juge naturel. Du côté du parquet, il n’y a aucune accusation contre ni Katumbi ni contre son chauffeur.
Pour ce faire, les ONG demandent aux services de l’ANR de le libérer. À défaut de la libération, il doit être déféré à son juge naturel.