Lubumbashi : GRUWA a organisé un dialogue interactif sur les droits humains
Le Réseau des ONG Groupe Ulinze wa Watetezi (GRUWA) a organisé ce jeudi 31 octobre 2024 un dialogue interactif. Cet échange a réuni les défenseurs des droits humains et les autorités politico-judiciaires et de sécurité. Ce dialogue vise à permettre aux acteurs de la société civile de travailler en toute quiétude en RDC.
Au cours de ces échanges, plusieurs sujets ont été abordés. L’une des questions évoquées est l’état des lieux de la situation des droits humains dans le Haut Katanga. Maître Joseph Kongolo, coordonnateur de la Commission nationale des droits de l’homme dans le Haut Katanga, a peint un tableau sombre sur les violations des droits humains dans la province. Le coordonnateur de la CNDH a évoqué par exemple les arrestations arbitraires. En plus, il y a aussi les mauvaises conditions carcérales ou encore la présence massive des services de sécurité dans les sites miniers et dans d’autres violations.
Dans un autre chapitre, maître Gaston Nyembwe du bureau de Lubumbashi du Haut commissariat pour le droit de l’homme a, pour sa part, abordé la protection des défenseurs des droits humains. Il a également parlé des mécanismes de collaboration. Celui-ci concerne les acteurs de la société civile et des services de renseignement ainsi que des autorités politiques, judiciaires et policières.
Système judiciaire
Au cours de cet échange, les participants ont expliqué à leur tour les violations dans le système judiciaire. « Moi, j’ai été convoquée à la cour militaire. » Et pourtant, les faits étaient civils, a expliqué pour sa part Mabo Elumba de l’ONG Mama ni Mama.
Lors de sa prise de parole, le procureur de la République Patrick N’Django a reconnu qu’effectivement il y a un embroglio dans ce domaine. Il a expliqué que beaucoup préfèrent s’adresser aux juridictions militaires qu’aux juridictions civiles. Et cela, même si parfois elles ne sont pas concernées par l’infraction. Le magistrat a conseillé aux défenseurs des droits humains de respecter chaque juridiction judiciaire.
Il faut dire que ce dialogue a été la base pour les futures collaborations entre les défenseurs des droits humains et les autorités judiciaires ainsi que sécuritaires.