Le Haut Katanga n’a reçu que 11 % des transferts du pouvoir central
Depuis la mise en place de la décentralisation, les provinces sont autonomes. Pour assurer leur indépendance financière, elles ont instauré des taxes propres, mais elles reçoivent également une rétrocession de la part du gouvernement central. Toutefois, il y a des écarts entre ce que prévoit la Loi des finances et son exécution. C’est le cas de la province du Katanga qui n’a reçu jusqu’au mois de septembre 2024 que 11 % des transferts prévus par les budgets.
Selon les données du Ministère du Budget, le Haut Katanga, comme toutes les autres provinces, n’a pas reçu la totalité des crédits votés dans le budget 2024. Les fonds alloués à toutes les provinces n’ont été que 32,06 % du montant prévu dans la loi financière jusqu’au mois de septembre 2024.
Pour le Haut Katanga, par exemple, cette province n’a reçu que 11,6 % des crédits votés, car les prévisions budgétaires votées étaient de 597 millions de francs congolais. Jusqu’au mois de septembre, la province n’a reçu en termes de transfert que 69 millions de francs congolais. Beaucoup de provinces sont dans la même situation que la province du Haut Katanga.
C’est le cas, par exemple, de la province du Lualaba, du Nord-Bangui ou des Hauts-Uélé qui n’ont pas reçu plus de 20 % du montant voté. Dans le haut du tableau, il y a les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu ou encore la ville-province de Kinshasa. Leur taux de transfert se situe entre 39 et 42 %.
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Faible mobilisation
Le faible taux de transfert aux Provinces est réel. Toutefois, cette situation peut s’expliquer. Selon un expert en dépenses publiques, il faut analyser la mobilisation de chaque province pour comprendre cette répartition d’utiles. Néanmoins, cet expert explique que d’autres raisons concourent à ce faible transfert. Il y a les efforts de guerre. En plus de ceci, il y a également les déplacements budgétaires des institutions, explique-t-il encore ? Il déplore aussi le fait que la décentralisation financière n’est pas encore effective en RDC, car certaines compétences qui doivent revenir aux provinces continuent à être gérées par les pouvoirs centraux. Explique-t-il encore.
Ces faits peuvent expliquer ce faible transfert. Néanmoins, le budget est une loi, et l’État congolais a le droit de respecter ses lois. ce que pense Duc Mbuyi membre du mouvement citoyen La Lucha. il pense egalement que les députés doivent faire le suivi. « Les députés doivent surveiller la mise en œuvre du budget. Ils doivent aussi prévoir des mesures contraignantes pour arriver à des résultats », dit-il.