Lubumbashi : 134 cas de justice populaire notifiés

Lubumbashi : 134 cas de justice populaire notifiés

La thématique sécurité du cadre de concertation de la société civile a notifié, depuis le début de l’année 2024, 134 cas de justice populaire. Ces cas sont essentiellement enregistrés dans différentes communes de la ville de Lubumbashi. Pour la thématique, c’est le signe que la population ne fait pas confiance au système judiciaire.

Selon la thématique sécurité, c’est la commune annexe qui a enregistré le plus de cas. Cette commune a notifié 45 cas de justice populaire. La commune de la Rwashi vient en deuxième position avec 31 cas. Et Kampemba ferme la marche du podium avec 19 cas. S’agissant des quartiers, c’est Kalebuka qui est en tête avec 15 cas au cours des 12 derniers mois.

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La population se prend en charge.

En effet, dans la ville de Lubumbashi, certains habitants éprouvent le besoin de rendre eux-mêmes justice. Patient Banza, un habitant de la ville rencontré tout près du collège Imara est du même avis. Pour moi, une personne qui vient de cambrioler mérite qu’on la tue. Comme ça, l’État ne viendra trouver qu’une dépouille répandue à la question de savoir ce qu’il pense de la justice populaire », explique-t-il.

Pour certains habitants de la ville de Lubumbashi, c’est la meilleure chose à faire. « Car si vous les déférez devant la justice, ils seront relâchés peu de temps après », explique à son tour Franck Majumba, un autre habitant de la ville de Lubumbashi.

Pour Bertrand Tshoz, point focal de la thématique sécurité au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, cette situation exprime les doutes que la population a à faire confiance à la justice. Parce que les habitants pensent que l’État n’assume pas ses responsabilités. « Et les autres pensent qu’il ne fait rien », dit-il. Ainsi, il préconise que l’État améliore la situation sociale de sa population. Il préconise également des punitions sévères contre les criminels. « Car sinon, la culture des tueries va se perpétuer », explique Bertin Tshoz.