Fungurume :un acteur de la société civile vit sous menaces de mort
Un acteur de la société civile vit en clandestinité. Il s’agit de Martin Mwamb Nawej, coordonnateur de l’ONG Action pour le développement intégral et durable, ADID. Cet acteur de la société civile basé à Fungurume craint pour sa vie. Car il reçoit des menaces de mort .
Ces menaces sont liées à la dénonciation des abus constatés dans le processus de la délocalisation, de l’indemnisation et de la réinstallation au bloc Manomapia. Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 23 janvier 2024, deux structures de la société civile dénoncent ce fait. Il s’agit de l’Association africaine des droits de L’homme, ASADHO, et de l’Initiative pour la protection des droits de L’homme et la réinsertion, IPDHOR.
Ces deux organisations expriment leurs inquiétudes face aux menaces de mort qui pèsent sur monsieur Martin Mwamb Nawej. Il est coordonnateur de l’organisation Action pour le développement intégré et durable, ADID. Dans leur communiqué conjoint, ces ONG s’inquiètent. «[Nous sommes] extrêmement préoccupées par les actes d’intimidation et des menaces de mort proférées contre Monsieur Martin Mwamb Nawej», peut-on lire dans ce communiqué.
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Par ailleurs, ces organisations indiquent que«Martin Mwamb est membre de la commission spéciale mise en place par Madame Fifi Masuka. Cette commission vise à créer une zone destinée à préserver la vie des habitants. Mais aussi, elle vise à préserver l’environnement entre l’usine 30k et le quartier Manomapia, à Fungurume.» Ce communiqué ajoute que cette commission a aussi pour mission de définir les conditions de délocalisation et d’indemnisation des personnes affectées par l’usine 30K de Tenke Fungurume Mining.
Causes des menaces
D’après ces organisations, tout est parti du refus exprimé par monsieur Martin Mwamb. C’était lors de la signature d’un procès-verbal sur la décision octroyant de l’argent aux victimes. Cet argent a été donné à titre d’indemnisation des maisons des victimes, de leurs champs ainsi que de leurs arbres fruitiers. Ainsi, « depuis son refus de signer le procès-verbal, ce défenseur des droits humainsfait l’objet de menaces de mort. Il reçoit également des visites nocturnes. C’est de la part des bandits ou des agents de sécurité pour le contraindre à signer. »
Notons que les menaces de mort et les intimidations qui pèsent sur cet acteur proviendraient des responsables de la commission spéciale. D’autres proviendraient des forces armées de la République ainsi que de la police nationale congolaise de Fungurume.