RDC: à l’Est du Pays, la liberté d’informer par les médias restreinte

RDC: à l’Est du Pays, la liberté d’informer par les médias restreinte

Il ya de cela 1 mois depuis que la ville de Goma est sous contrôle des rebelles de M23/AFC. Suite à cette occupation, les médias n’ont plus une totale liberté d’informer. Dans les zones occupées, les journalistes ont un choix à faire. Ces derniers sont obligés d’informer en restant soit du côté des rebelles ou encore vivre en clandestinité et se taire.

Être journaliste pratiquant à l’Est de la République démocratique du Congo, devient un morceau dur à croquer. Ce samedi 1er mars, la structure Journaliste en danger, JED, a alerté sur la détention de Tuver Wundi depuis 4 jours. Celui-ci est le Directeur provincial de la Radiotélévision nationale congolaise dans la ville de Goma. Il est détenu par les rebelles depuis le 25 février dernier.

Dans son communiqué, JED indique «[…] Tuver Wundi n’est pas apparu depuis 4 jours». En outre, cette structure fait savoir « il a été vu pour la dernière fois, mardi 25 février 2025, vers 11 heures. C’était quand il a quitté son bureau après avoir réalisé un reportage au stade de l’Unite. Le jour de la présentation de la deuxième vague des éléments de la police qui s’étaient rendus aux rebelles».

Lire aussi https://magazinelaguardia.info/2025/02/15/rdc-des-appels-a-la-cessation-de-guerre-a-lest-se-multiplient/

Ainsi, JED appelle les responsables de mouvements rebelles à libérer sans condition le Directeur Provincial de la RTNC Goma. Cette organisation s’inquiète surtout de constater que les téléphones de Tuver Wundi restent injoignables.

La restriction des médias

Selon d’autres témoignages, pratiquer le journalisme en toute indépendance dans certaines zones de l’Est devient difficile. C’est le cas de Claudine Kitumaini, une journaliste basée à Bukavu dans la province du Sud-Kivu qui confirme certaines restrictions auxquelles ils font face à ce jour. « Depuis l’occupation de la ville par les rebelles, nous assistons à une restriction pour informer». C’est par exemple, dit-elle « ne publier que les informations sur les zones sous contrôle de ces rebelles». Et d’ajouter « Il ne pas permis de publier une information des zones contrôlées par les Forces armées de la République».

Claudine Kitumaini indique par ailleurs que plusieurs journalistes, surtout ceux des médias indépendants vivent dans la clandestinité. Cette manière de vivre est justifiée par « peur de subir le sort réservé à ceux qui s’opposent à leur décision». Elle par contre que les journalistes qui sont à Bukavu actuellement doivent se courber à la décision des occupants pour survivre.