RDC- contrat chinois: ou sont passés les 1.8millards ?

RDC- contrat chinois: ou sont passés les 1.8millards ?

Plus de douze mois après la signature de l’avenant 5 du contrat chinois , le débat ne fléchit pas. Au sein de la société civile congolaise, des voix continuent d’appeler à la responsabilité vis-à-vis de la RDC. La Ligue congolaise pour la lutte contre la corruption LICOCO demande une évaluation urgente.

Selon la LICOCO, la rencontre entre les deux parties revêt un caractère important. En effet, la partie congolaise et chinoise doivent évaluer la mise en œuvre de l’avenant 5. Elles peuvent apporter des ajustements sur certains aspects qui demeurent encore vagues. Ernest Mapararo, secrétaire exécutif de la LICOCO soulève la question des 1,5 milliards. La somme n’a pas encore été libérée par la partie chinoise au profit de la RDC.

« Dans la première étape du contrat chinois, une somme de 3 milliards de dollars avait été attribuée par la partie chinoise pour le projet des infrastructures. Toutefois, le rapport de l’IGF indique que seuls 822 millions $ avaient été alloués aux infrastructures », dit-il. Et d’ajouter : « La partie chinoise doit encore à la RDC à peu près 1 milliard 800 millions. » 

Omission dans les négociations ?

La LICOCO constate par ailleurs que la question autour de ce relicat n’a pas fait l’objet de discussions pendant la renégociation. Ernest Mapararo estime que ce dossier doit être remis sur la table.

« Jusqu’à la fin de la négociation, cette question n’a jamais été évoqué ni par la partie congolaise ni par la partie chinoise. » Il affirme que seules les organisations de la société civile qui étaient membres du processus avaient soulevé cette question. « On nous avait assuré qu’on reviendrait sur ce sujet lors de la réunion d’évaluation. »

Cependant, ce membre de la société civile remarque que plus de six mois après, cette réunion n’a pas été convoquée. La partie congolaise et chinoise s’étaient pourtant convenues de se réunir chaque année. L’objectif de cette rencontre est d’évaluer la mise en œuvre de l’avenant 5 du contrat minerais contre infrastructures. Elle permettra aussi aux parties de corriger certains points négatifs de cet avenant.

« Nous sommes au mois d’août, il y a un silence malgré tous nos efforts pour rappeler au gouvernement de respecter ses engagements. »

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Des projets d’infrastructures en souffrance

Depuis la conclusion de cet avenant 5 du contrat chinois, trois projets routiers ont été lancés. Il s’agit de la construction d’une route de 73 km pouvant relier plusieurs communes de Kinshasa. Les deux autres projets sont localisés au Kasaï-Oriental et à Kananga. Toutefois, la LICOCO s’inquiète de l’état d’avancement des travaux dans les provinces. Selon la fiche de l’Agence congolaise des grands travaux, le projet de Kinshasa bénéficie de 64 % du financement total.

«  Nous venons d’apprendre que le projet de Kinshasa est financé à hauteur d’environ 400  millions de dollars. Or, 624 millions de $ ont été débloqués pour les trois projets. Donc, il ne  reste que près de 200 millions $ pour les deux projets en province. La conséquence est que les travaux n’avancent pas, déplore M. Ernest Mapararo.

De ce fait, la LICOCO demande à la partie chinoise de verser à la RDC le reliquat de 1,8 milliard de $. Ce fonds sera ainsi alloué au financement de ces deux projets routiers. C’est la route longue de 850 Km qui part de Nguba en province du Lualaba jusqu’à Mbuji Mayi. le second projet est celui de la construction de la route Kalamaba- Kananga longue de 220 Km.