RDC : Vers l’élaboration d’une politique sur la faune sauvage

RDC : Vers l’élaboration d’une politique sur la faune sauvage

La République démocratique du Congo (RDC), pays à la biodiversité exceptionnelle, a lancé un projet ambitieux. C’est l’élaboration de sa première politique nationale sur la faune sauvage. Cette initiative vise à mieux protéger et valoriser son  patrimoine naturel et unique. En effet, ce patrimoine est menacé par le braconnage, la déforestation et la pression croissante des activités humaines.

Jusqu’ici, la gestion de la faune sauvage en RDC reposait sur un ensemble de lois éparses et de mesures sectorielles. Avec cette nouvelle politique, le gouvernement entend se doter d’un cadre clair et cohérent pour orienter la conservation, la gestion durable et l’utilisation rationnelle des ressources fauniques.

Ainsi, les premières consultations des parties prenantes ont débuté ce mardi à Lubumbashi. Cette rencontre de 5 jours réunit les représentants du secteur de l’ environnement, ceux de l’ agriculture ainsi ceux du secteur minier. Selon les responsables de la division provinciale de  l’Environnement , la politique viendra renforcer la protection des espèces menacées. En outre, elle permettra de  réguler la chasse et la pêche et d’ améliorer la gouvernance des aires protégées. Ce document doit aussi conduire à la  promotion de l’écotourisme comme levier économique pour les communautés locales.

Une réponse aux menaces

La RDC abrite près de la moitié des forêts du bassin du Congo et une faune emblématique. Celle -ci comprends notamment des éléphants,  des okapis,des  gorilles de montagne, des bonobos, pangolins…

Selon le ministère de l’ environnement, la RDC abrite près de 10 % de la biodiversité mondiale, comprenant des animaux et des plantes pour la plupart endémiques.

Mais ce patrimoine est en péril. Le braconnage organisé, le commerce illégal des espèces et la perte d’habitats due à l’exploitation minière et agricole fragilisent des milliers d’espèces.

Pour les experts, la mise en place de cette politique est une réponse urgente aux menaces qui pèsent sur la biodiversité congolaise, classée parmi les plus riches au monde.

Implication des communautés et des partenaires

L’élaboration du document s’appuiera sur une démarche participative. Les communautés locales, premières gardiennes de la faune, seront consultées, tout comme les scientifiques, ONG, autorités provinciales et partenaires techniques et financiers.

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Ces consultations qui se déroulent dans le Haut Katanga doivent aboutir à l’ élaboration d’une première mouture. Celle -ci devrait ensuite connaître des amendements. Il faudra peut-être attendre plusieurs mois avant que le document final ne soit disponible pour sa publication.

Un pas vers le développement durable

Au-delà de la conservation, la politique nationale sur la faune sauvage devrait contribuer au développement durable du pays. En effet , ce document stratégique doit  prévoir de valoriser la faune comme ressource économique. Cela passe notamment par l’écotourisme tout en garantissant la préservation des écosystèmes pour les générations futures.

Ce projet marque ainsi une étape décisive pour la RDC, qui ambitionne d’allier protection de sa biodiversité et amélioration des conditions de vie de ses populations.