Le pont naviundu envahi par des bouteilles en plastique
Le pont jeté sur le canal naviundu sur l’avenue des plaines dans la commune de Kampemba de Lubumbashi, est devenu un terminal des bouteilles plastiques. On y trouve également d’autres déchets. Ces milliers de bouteilles empêchent le bon écoulement des eaux sur cette partie. En cette saison des pluies, les riverains craignent une inondation.
En amont de la rivière, des milliers de bouteilles en plastique envahissent le canal Naviundo. Impossible d’apercevoir l’eau. En effet cette couche des bouteilles en plastique atteint une hauteur de plus d’un mètre. Elle entend sur près de 10 mètres de long sur le canal. En outre, d’autres déchets charriés par la rivière recouvrent son lit.
Depuis ce mardi 16 décembre, la mairie de Lubumbashi y a déployé une équipe d’hygiène et assainissement. Cela fait suite aux alertes lancées par la population. Bêches en main, pioches, gants, et autres materiels de travail, les agents évacuent d’abord les bouteilles. Ils ont environ 5 jours pour libérer le passage de l’eau. Cependant le travail se fait manuellement.
Un cercle vicieux ?
Autour de ce pont, une odeur nauséabonde indispose parfois les riverains ainsi que les passants. Malgré tout, l’équipe est déterminée à assainir cet espace. « En 2024, nous avons enlevé beaucoup des bouteilles à ce même endroit » témoigne l’un des travailleurs. Il explique par ailleurs d’où vient la pollution de l’air. « Nous y avions aussi découvert un corps sans vie d’un homme. Il y avait également des chiens et chats morts. De plus, certains menages tout autour du canal Naviundo ont déjà orienté leurs fausses septiques dans ce canal.»
De son côté, Léonard Kashama Conseiller Technique et d’assainissement du maire par intérim de Lubumbashi, déplore le comportement de la population. « Le plus souvent c’est la population qui jette des déchets dans ce canal. Et c’est toujours elle qui se plaint » a-t-il dit.
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Certains habitants de ce coin estiment que la solution durable pour mettre fin à la prolifération des bouteilles en plastique serait d’interdire leur production. Ils soutiennent également que même la production de sachets et autres matières plastiques doit être interdite. « Aussi longtemps que la production des bouteilles en plastique ne sera pas interdite, nous connaîtrons le même problème » déplore Esaïe Bope, habitant du quartier. Il évoque en outre le niveau très bas de ce pont. « Normalement, ce pont devrait avoir même 3 mètres d’hauteur pour permettre de charrier tous les déchets.»
D’autres obstacles
Certains travailleurs d’hygiène et assainissement de la ville pointent du doigt le tuyau de la Regideso qui traverse ce pont. « Il y a un grand tuyau de la Regideso sous ce pont. Vu sa grandeur et le niveau bas du pont, il freine souvent les bouteilles et autres immondices dures » indique un agent.
Comment y mettre fin ?
Pour mettre fin à la prolifération des bouteilles en plastique sous ce pont, le conseiller du maire indique que l’autorité urbaine envisage de mettre en place une police d’hygiène. Elle va s’occuper de l’entretien régulier de ce pont. Cette police elle sera également chargée de surveiller les ménages qui déversent des immondices dans ce canal, a-t-il renchérit.

