RDC : Ebola à Beni , toute une région en alerte
La nouvelle épidémie d’Ebola déclarée le 1er août en RDC est celle qu’il faut craindre le plus car elle s’est déclarée dans une province qui partage ses frontières avec 4 provinces à l’intérieur de la RDC à savoir l’Ituri au nord, les provinces de la Tshopo et du Maniema à l’ouest, et le Sud-Kivu au sud. La même province partage ses frontières avec 2 pays à savoir le Rwanda et l’Ouganda.
Cette situation géographique fait craindre à l’OMS des risques élevés qu’il s’agisse de la RDC ou encore de la région. « Comme nous pouvons le supposer, il semblerait que le risque soit élevé en RDC. Pour la région, il est également élevé compte tenu de la proximité des frontières, en particulier de l’Ouganda », a déclaré le docteur Peter Salama, le Directeur général adjoint de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence et les interventions lors d’un point de presse hier à Genève et repris par le site de Nations Unis.
Il faut rappeler que le virus Ebola a été signalé à Mangina, un village situé à 30 kilomètres au sud-ouest de Beni, dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC) et à 70 km de Kansindi en Ounganda . Sur les 26 cas suspects identifiés, quatre personnes ont été testées positives au virus Ebola dans et autour de Mangina. 20 autres personnes sont mortes de fièvres hémorragiques non identifiées dans la région, principalement durant la seconde moitié du mois de juillet.
Cette épidémie est également à craindre car sévissant dans un environnement de crise humanitaire et sécuritaire. L’OMS prévient que l’éradiquer ne sera pas une mince affaire : « Tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une telle zone, reste un défi », a encore expliqué Peter Salama. « Ici, c’est le niveau de sécurité 4 pour l’ONU, l’un des plus élevés », a-t-il encore dit cité par la même source.
Il faut dire que pour l’instant, les équipes de l’ONU déjà déployées sur le terrain, pour eux il s’agit d’abord d’identifier les contacts des patients. « L’identification la plus rapide des contacts et des contacts des contacts est l’un des éléments principaux de la lutte contre Ebola », fait remarquer l’OMS.