Nord-Kivu, Ituri : Le mouvement citoyen lucha présente un tableau sombre et amer de l’Etat de siège.
Le mouvement citoyen lucha a organisé une conférence de presse ce mercredi matin au siège d’ACIDH à Lubumbashi sur « l’Etat de siège et ses conséquences ». Selon lucha, cette administration remise entre les mains de l’armée sans évalué au préalable le niveau de l’insécurité au Nord- Kivu et en Ituri à occasionnée des tueries en masse, des déplacements massifs des populations civiles ainsi que les économies dévalorisées.
Lucha a présenté un constat amer de l’Etat de siège, car selon lui, la violence et la terreur causée par les forces négatives sont intensifiées, l’administration est complètement en arrêt. Depuis la mise en place de l’Etat de siège, il y a hausse inquiétante des violations des droits de l’homme et une forte restriction de l’espace civique. Sur ce point, le mouvement citoyen a souligné l’assassinat de leur camarade Mumbere Ushindi le 24 Janvier 2022. De ce fait, il demande la suspension du maire de la ville de Beni Kashale Mutabe Narcisse et le commissaire supérieur de la PNC François Kabeya pour avoir tenus de propos ayant conduit à l’assassinat de Mumbere.
Dans cette même ordre d’idées, le mouvement citoyen lucha a, au cours de cette rencontre, soulevé les difficultés engendré par l’Etat de siège à savoir l’accès à la justice pour les citoyens dont les droits sont violés et le non accompagnement des initiatives locale de développement par les autorités de l’Etat de siège.
Lucha déplore par ailleurs le fait que les tribunaux militaires peu nombreux et ne garantissant nullement un procès équitable, juste, rapide et impartial sont actuellement habilités à juger toutes les infractions.
Face au constat amer, lucha demande une évaluation rigoureuse de l’Etat de siège, la démilitarisation de l’administration et de la justice pour permettre aux militaires de se concentrer à la traque des forces négative, de diligenter une enquête crédible pour faire la lumière sur les tueries orchestrées par les forces loyalistes et de punir les coupables et aussi la libération sans condition de 13 membre du mouvement LUCHA arrêtés à beni.
Plusieurs journalistes de différents organes de presse de Lubumbashi ont pris part à cette activité où des questions ont été posées par les chevaliers de la plume et des éclaircissements étaient faites par l’intervenant.