CENI : vote des congolais de l’étranger, une satisfaction pour certains

CENI : vote des congolais de l’étranger, une satisfaction pour certains

Selon le calendrier électoral de la République démocratique du Congo, les élections présidentielles et législatives sont prévues en 2023. Pour la toute première fois, la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI envisage l’organisation d’une phase pilote du vote des Congolais de la diaspora. Une élection constitutionnelle, mais jamais organisée depuis la mise en place de la constitution de 2002. Cette annonce a été faite en début de cette semaine.

Pour bon nombre des Congolais vivant dans la diaspora, ceci est une bonne nouvelle. Serge Matanda, vit en Afrique du Sud depuis plusieurs années.  » C’est une très bonne nouvelle que j’attendais depuis que j’ai quitté mon pays. Être enrôlé et participer aux élections de mon pays, je me sentirais comme chez moi ». Pour sa part, Tshioni Kayembe  , un résident de Los Angeles en Californie aux États-Unis, pense que c’est une bonne chose que l’on donne une opportunité aux congolais de l’étranger, car leur voix compte aussi. D’autant plus qu’ils participent à l’économie du pays.

Arsène Mwamba, vit en Afrique du Sud, cela compte beaucoup pour lui. « C’est une décision très importante. Il faudra que la CENI mette toutes les batteries en marche de façon qu’après les élections de 2023, tout Congolais, où qu’il se trouve puisse avoir la chance de voter. Car ceci, c’est un droit le plus légitime. Le pays nous l’a privé toutes ces années, mais maintenant, nous espérons que le train est déjà en marche. C’est une très bonne nouvelle ».

Un vote, une identité

Pour certains d’entre eux , la carte d’électeur leur confèrera  une d’identité.  » Ceci permettra au gouvernement de la RDC de nous identifier, et de connaître le nombre exact de ceux qui vivent à l’étranger. En dehors de cela, ça permettra aux enfants qui naissent à l’étranger d’avoir une nationalité claire. C’est-à-dire comme l’Afrique du Sud ne donne pas d’acte de naissance aux enfants des étrangers. À la place, le pays délivre un document (certificat temporaire). Donc, une fois adulte, l’enfant aura sa carte d’identité congolaise ».

Tshioni Kayembe pense que la Ceni doit aller au-delà. « Je pense qu’il faut, en plus du vote, qu’il y ait aussi, une représentation au niveau du Parlement des Congolais de l’étranger » , dit-il.

Si cette annonce est une avancée significative dans l’histoire des élections de la RDC, pour d’autres, cela n’est pas le cas. Marjorie Kamin, vit depuis plusieurs années en Belgique. Elle s’intéresse peu à la politique, tout ce qui compte pour elle, et que tout aille bien dans son pays.