Lubumbashi : certains automobilistes rechignent à payer les taxes ?

Lubumbashi : certains automobilistes rechignent à payer les taxes ?

La vignette, le contrôle technique et le stationnement sont les documents à la base du recouvrement forcé. Depuis la fin de la semaine dernière, les agents de la DRHKAT en collaboration avec ceux de la Mairie de Lubumbashi procèdent au contrôle des documents cités. Le constat fait sur le terrain montre que la plupart d’automobilistes ne sont pas en ordre avec ces taxes. Et c’est, tant pour les véhicules personnels, que , ceux du transport en commun.

Beaucoup rechignent à se mettre en ordre. Et c’est pour plusieurs raisons. Fiston Kalombo est chauffeur de taxi dans le transport en commun. Nous l’avons trouvé dans son véhicule garé à quelques mètres d’une barrière érigée sur l’avenue Mamam Yemo au centre-ville. « En-tout-cas cette année, je ne compte pas payer. Parce que chaque année, notre argent entre dans le trésor public, mais il n’y a pas de transparence. Nous ne savons pas où va cet argent et ce qu’on en fait », dit-il.

De son côté Emmanuel Mbuya au volant de son véhicule, nous, assure être conscient que payer les taxes, c’est un devoir de tout citoyen congolais. Mais il pense que le prix est exorbitant :  » D’abord, on a revu à la hausse certaines taxes. Avant de prendre certaines décisions, il faut voir la réalité. Avec tout ce que le pays est en train de connaître sur le plan économique, il y a une crise qui frappe beaucoup de gens. C’est ce qui fait qu’ils n’arrivent pas à s’acquitter. Ce n’est pas de l’incivisme fiscal. Il faut aussi comprendre que la situation du pays n’est pas bonne », dit-il. Même point de vue que partage Samuel Nkulu chauffeur au Parking du collège Imara. « Le contexte actuel, ne nous permet pas de payer », dit-il.

Taxes , pas d’impact

De son côté Kitungwa Bin Kaozi, chauffeur, estime que les prix sont passables, mais seulement les taxes payées n’ont pas d’impact visible.  » Ce sont ces taxes qui doivent servir à la construction et même la réhabilitation des routes. Mais ici, chez nous, ce n’est pas le cas. Nos routes sont mauvaises. Elles ne nous permettent pas de bien faire notre travail », se dit-il.

Les automobilistes non en règle avec les taxes profitent surtout les heures du soir pour exercer leur travail. Entre-temps, le transport en commun reste difficile le reste de la journée sur différentes lignes.