Lubumbashi: les anciennes de Lubusha disent non à la délocalisation

Lubumbashi: les anciennes de Lubusha disent non à la délocalisation

Délocalisation lycée Lubusha, l’Archevêché entame ce jeudi 25 août, au centre pastoral, des consultations auprès des parties prenantes. L’objectif est d’écouter les points de vue des observations sur l’exploitation minière de deux entreprises COMILU et EXELLEN sur Lubusha. Ceci, pour avoir une position commune en vue de planifier des actions à mener pour face à la délocalisation de cet établissement. Après avoir récolté les points de vue, que l’église donnera sa position, par rapport à la délocalisation.

Faisant suite à la création de la commission de la délocalisation du Lycée Lubusha par le Gouvernement, Monseigneur Moto accompagné de l’Abbé Léonard Kakudji et son homologue Ivon, ont échangé tour à tour avec les parents d’élèves du lycée Lubusha, suivi des anciennes de cette école, les enseignants ainsi que les élèves. Ces deniers disent non à la délocalisation du Lycée Lubusha.

Virginie Kankela est ancienne de Lubusha. Elle propose de traduire en justice les deux entreprises.  » Je dis non à la délocalisation de l’école. Mais je propose de traduire en justice ces entreprises pour la prise en charge de nos enfants qui souffre aujourd’hui de maladie pulmonaire causée par la pollution ».

De son côté, Martine Ndubula parent d’élève, demande l’arrêt de l’exploitation minière et la réparation de préjudice causé. « Lubusha est un bijoux. Détruire Lubusha c‘est effacer notre histoire, dit-elle.

Concession Lubusha envahie

Au cours des échanges, Léonard Kakudji, curé de la paroisse Saint-Pierre et Paul a expliqué aux différents groupes les préjudices causés par l’exploitation minière de COMILU et EXELLEN sur le bâtiment de l’école et son l’environnement.

Avec images satellitaires projetées, Léonard a démontré comment l’exploitation minière de ces deux entreprises a entraîné des fissures sur les salles de classe, les dortoirs, et même sur les maisons de professeurs et des religieuses.

 » EXELLEN, une entreprise chinoise nouvellement installée, son exploitation préjudicie le bon fonctionnement du lycée, dit Léonard. « Cette exploitation entraîne la pollution de l’air. Les Chinois font les sondages avec la méthode de dynamisation. Les explosifs produisent des projectiles et de la poussière combinaient à des particules des minerais. Ces poussières envahissent l’enceinte de l’école. La santé des élèves est en danger permanent », déplore-t-il.

Parlant de l’envahissement de la concession du Lycée de Lubusha, le prêtre a signifié que hormis le dépassement de borne qui constitue les limites de la concession de l’internat. Le camp des ouvriers est exploité par EXELLEN. Ceci sans l’aval de l’église, qui, actuellement,  n‘a plus accès au camp par ce que c’est clôturé. Du côté droit à la barrière de Lwisha, c’est le même problème avec COMILU qui exploite à ciel ouvert. Ceci franchit la concession du Lycée du côté du camp des ouvriers. Ici la borne qui sépare Lubusha et COMILU est déjà tombé. De ce fait, l’église a donné des responsabilités à chacune des entreprises. Néanmoins, COMILU a procédé à des réparations, mais qui sont considéré comme superficiel par l’église.