Mines anarchiques à Mutoshi , Chemaf pointée du doigt
Jacques Kaumba, ministre des Mines du Lualaba accuse la Société minière Chemical of Africa Chemaf de favoriser l’exploitation artisanale anarchique à Mutoshi. Cette exploitation du cuivre et du cobalt se fait dans des parcelles des particuliers. La société Chemaf pointée décline toute responsabilité de cette exploitation. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à Kolwezi mercredi 2022.
La cité de Mutoshi s’est transformée en une carrière minière. Ici des maisons sont fissurées, d’autres en état d’affaissement. Cette réalité s’observe dans des parcelles remplies des trous et des tas des remblais. Selon le ministre, il ne s’agit pas d’une exploitation artisanale, mais plutôt anarchique. Il faut agir en urgence pour sauver des vies. Mais, lui , le coupable est connu. Il s’agit de l’entreprise Chemaf. Ainsi , pour lui, la charge de délocalisation des populations de Mutoshi lui incombe et elle doit mettre les moyens pour sauver les vies.
« La société Chemaf est responsable de ce qui se passe à Mutoshi », dit le Ministre. Il insiste par ailleurs sur les mesures à prendre en urgence. « C’est à elle (Chemaf) de procéder à la délocalisation des populations. Parce qu’elle est liée au contrat d’amodiation. Ce n’est pas la charge de l’État de délocaliser les populations ». A martelé Jacques Kaumba.
Pour la société Chemaf le Ministre à tort. Car, elle estime ne pas être responsable de cette situation. Parce que l’exploitation anarchique à la base de la destruction de la cité Mutoshi se passe en dehors de ses limites.
« L’exploitation anarchique se passe à l’insu de la société Chemaf. Nous insistons sur le fait que la société chemaf n’est peut nullement être tenu pour responsable du désastre dû à l’exploitation anarchique à Mutoshi». À pour sa part répondue Maître Pascal Kabasele attaché juridique de cette société minière. Toutefois, cette entreprise explique qu’elle attend le moment opportun pour passer à la phase de la délocalisation des populations qui l’entoure. Cependant, pour le moment, elle ne dispose pas des moyens pour le faire, confie l’Avocat-conseil.
Des mesures urgentes
Jacques Kaumba craint que le pire n’arrive pendant ce temps de pluie. Après plusieurs descentes dans la cité de Mutoshi, il annonce des mesures urgentes.
« Ce qui se passe à Mutoshi avec l’exploitation anarchique est une situation intolérable. Nous devons agir pour éviter un désastre naturel. Il y a des maisons en affaissement très avancé. Avec la pluie qui s’annonce. Il y a danger contre les vies humaines ». A dit Jacques Kaumba, ministre des Mines du Lualaba.
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C’est pourquoi les échanges se poursuivent avec les différentes prenantes, notamment la société Chemaf et les propriétaires des maisons. C’est afin de prendre des dispositions nécessaires pour prévenir et protéger les vies des populations de la cité Mutoshi.
« Nous n’allons pas accepter que les gens meurent pour intervenir après. C’est pourquoi nous avons premièrement isolé sept maisons identifiées en état de délabrement avancé en attendant d’autres solutions ». A annoncé Jacques Kaumba.