L’usine à chaux de TFM continue de faire des dégâts à Kabombwa
L’exploitation de l’usine à chaux continue de provoquer des dégâts dans le village Kabombwa. Afrewatch appelle la société TFM à délocaliser la population de ce village . Dans un rapport rendu public ce mardi 29 novembre 2022 à Kolwezi au cours d’une conférence de presse, l’ONG insiste pour que tous les préjudices causés soient réparés pour sauver des vies.
Après la certification des analyses scientifiques confirmant la pollution dans trois villages dont Kabombwa et Panga Ntadi par l’usine à chaux de TFM, une commission a été mise en place en avril 2022 . Elle a pour mission notamment de délocaliser la population ensuite de les indemniser. Mais depuis lors, aucun signe ne montre l’évolution de la situation. Le processus évolue à pas de tortue, indique l’ong Afrewatch.
Les dégâts se poursuivent à kambobwa
Actuellement la situation des populations se détériore davantage à cause des pollutions de l’usine à chaux de TFM. » Il y a déni de responsabilité de la société Tenke Fungurume Mining. L’entreprise ne veut pas jusqu’à ce jour, reconnaitre sa responsabilité. Cependant, elle a accepté d’assurer la prise en charge médicale des cas de santé enregistrés« , explique Afrewach.
Dans un rapport intitulé « l’exploitation dangereuse de l’usine à chaux par TFM », l’Observatoire Africain des Resources Naturelles, insiste sur l’urgence d’agir vite.
« AFREWATCH constate qu’en dépit de la prise en charge médicale par TFM, le nombre de cas des malades ne cesse d’augmenter. Et par ailleurs, le processus de délocalisation piloté par le gouvernement provincial du Lualaba n’évolue pas aussi rapidement. En définitive, la situation sur terrain est loin de s’améliorer de manière efficace. Car le nombre de cas des personnes affectées augmente aussi considérablement qu’on peut le penser » deplore encore une fois cette organisation.
Selon le secouriste de la croix rouge du village Kabombwa, il y a déjà plusieurs morts. » À ce jour nous comptons déjà 26 décès. C’est à cause de l’exploitation de l’usine à chaux de la société TFM » a précisé Henri Kyayo.
Par contre, les délégués de la société TFM qui ont participé à cette conférence de presse ont refusé catégoriquement de réagir à une quelconque question de la presse. Pendant ce temps, les dégâts se poursuivent à kambobwa et les populations payent le prix de la pollution de l’usine à chaux du géant TFM.