Privatisation des centres d’enrôlement, l’UDPS rejette l’accusation

Privatisation des centres d’enrôlement, l’UDPS rejette l’accusation

La Coordination Nationale du panel des Experts de la Société Civile  alerte l’opinion nationale sur la privatisation par l’UDPS de trois centres d’identification et d’enrôlement à Lubumbashi. Il s’agit des centres ouvert  à l’institut Kitumaini dans la commune Kamalondo, Kiwele et collège Imara au centre-ville de Lubumbashi.

Selon le Panel des experts de la société civile  basé à Kinshasa, l’UDPS rassemble ses militants dans différents bureaux de représentations de Lubumbashi pour les acheminer collectivement dans les centres d’inscriptions.

Une fois arrivée, les partisans du parti au pouvoir s’imposent devant le  regard impuissant de la population. Pourtant , les autres demandeurs  ont fait des sacrifices pour se présenter  tôt  le matin devant le centre d’enrôlement. Les agents de la CENI  quant à eux, n’ont  d’autre choix que d’enrôler en priorité ces militants de l’UDPS, affirment les experts.

En outre, les panels des experts soulignent qu’après l’enrôlement des partisans de l’UDPS, les multiples cartes délivrées en nombre incalculable sont collectées par un responsable du parti présidentiel. Celui-ci les achemine au siège de l’organisation pour des fins que seul l’UDPS connait, indique le document rendu publique le 18 février 2023.

Lire aussi,https://magazinelaguardia.info/2023/02/16/elections-2023-vers-un-record-dabstention-ebuteli-et-berci/

Réaction de l’UDPS

Cependant, le président fédéral de l’UDPS dans le Haut Katanga , Jean Marie Tshilumbu rejette toutes les allégations . «Privatiser les centre d’enrôlement, mais c’est de la bêtise! » S’exclame Jean Marie. « Même les agents de la CENI peuvent se révolter si on fait cela ! Personnellement quand je voulais aller me faire enrôler, j’avais demandé la permission au chef de centre de Kiwele, une semaine avant.  Et en tant que responsable du parti, j’étais accompagné par  une délégation. Après moi , j’ai fait enrôler  cinq ou six personnes et c’est tout. Ce n’est pas qu’on a privatisé. En tout cas je regrette beaucoup. Ces sont des fausses allégations ».

Entretemps,  plusieurs  personnes  qui  fréquentent le collège Imara , l’un des centres d’enrôlement cités par le collège des experts de la société civile  rejettent aussi cette accusation. Certains agents des bureaux  installés au sein du collège Imara  affirment  n’avoir  pas aperçu des militants de l’UDPS . Et cela, depuis que le début des  opérations d’identification  et d’enrôlement des électeurs.

Quant à l’institut Kiwele, certains  électeurs parlent du désordre dû au  monnayage de l’enrôlement, et  de la lenteur des opérations. Par contre, ils n’attestent pas  la présence des partisans de l’UDPS  dans le centre de  Kiwele.