RDC: Les défenseurs des droits humains appelés à l’objectivité
La RDC s’approche des élections générales. Pendant la période électorale, les défenseurs des droits humains mènent des enquêtes et dénoncent les cas de violations de droits de l’homme. Ce travail exige un certain niveau de la maitrise des règles à Sinon, Car les DDH s’exposent à l’insécurité. Ainsi, le réseau de protection des défenseurs des droits humains dénommé Groupe Ukingo wa Watetezi organise une formation de renforcement de capacité de DDH. C’est la salle de la cité de la jeune fille à Lubumbashi qui sert de cadre à cette activité.
Contrairement aux années antérieures, les menaces contre les défenseurs des droits de l’homme ont sensiblement diminué dans le Haut Katanga. Une affirmation de maître Jonas Mulumba point focal du Groupe Ukingo wa Watetezi. Ce qui constitue une satisfaction dit l’avocat même s’il ne baisse pas la garde. « Les cas d’intimidation ont baissé.Néanmoins, nous veillons à ce que, le travail effectué par les défenseurs des droits de l’homme, soit fait en toute objectivité. Ainsi il pourront éviter les menaces comme on le voyait il y a quelques années ».
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Mais malgré la baisse du taux des menaces à l’endroit des DDH, des cas isolés d’insécurité sont encore présents. C’est par exemple un avocat et défenseur des droits humains qui a requis l’anonymat. Il déclare que cela fait sept mois son téléphone est sur écoute. C’était suite à une dénonciation faite sur deux affaires. Il s’agit du dossier sur les viols collectifs commis à la prison centrale de Kassapa. Et l’affaire sur une entreprise minière accusée dans la pollution de la rivière kimilolo.
L’objectivité dans le travail des DDH
La phase d’enquête et documentation des cas des violations des droits de l’homme, doit respecter les normes. Ceci, pour éviter de tomber dans la diffamation. De plus, le rapport doit avoir un sous bassement légal explique-t-il.
Par norme à respecter, Jonas Mulumba a fait savoir que lors des enquêtes, les DDH doivent s’assurer que les informations exploitées sont fiables, y compris leurs sources .En plus, Il doivent rencontrer la personne revêtue d’un mandat public qui est pointé du doigt dans la violation des droits humains. Le DDH ne doit pas se considérer aux dessus de la mêlée en faisant des publications sans vérification. Et surtout, les DDH doivent toujours protéger la source d’information.
« Pour que les DDH se sentent protéger, nous recommandons à ce qu’ils fassent leur travail de dénonciation, de publication de rapport, de monitoring et de plaidoyer dans un sens beaucoup plus objectif. Ceci, En respectant les règles du jeu par rapport au processus de documentation de violation des droits de l’homme ».
Disons que, Pendant cinq jours, soit du lundi 13 au vendredi 17 mars 2023, plus de vingt défenseurs des droits des humains seront remises à niveau sur les mécanismes de protection des DDH, le monitoring, le rapportage, et sur le plaidoyer.