Audit du fichier électoral: la RDC peut recourir à un cabinet privé
La commission électorale Nationale et indépendante CENI en sigle vient de voir sa demande d’audit du fichier électoral rejeté. L’Organisation internationale de la Francophonie OIF n’est pas en mesure de le faire. Car selon cette organisation, le temps imparti pour cette opération est trop court. Pour certains membres de la Société civile , rien n’est perdu. Parce que , la RDC peut recourir à un cabinet d’audit international .
En effet, la CENI a prévu l’audit de son fichier électoral du 15 au 20 mai prochain. Pour l’OIF , cinq jours ne suffiront pas pour ce travail. À presque 10 jours du début de cette opération , la CENI doit rapidement trouver une solution de rechange. Dans le cas contraire, cela nuirait au processus en cours . Car , cela peut aussi entamer la confiance des parties prenantes dans ce processus. Ce que pense Duc Mbuyi . Il est membre du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (La Lucha).
« Le problème, ce que si le fichier n’est pas audité, il y aura un manque de confiance dans le processus en cours, dit-il. « Toutefois, cela n’empêchera pas les élections d’avoir lieu. Car l’organisation des élections , est une question de souveraineté d’un pays« , explique cet activiste .
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Il faut dire que le refus de l’OIF d’auditer le fichier électoral n’est pas une fin en soi. Parce qu’il existe des structures indépendantes en mesure de la faire. C’est ce que pense Jean-Claude Katende. Il est président de l’Association Africaine des Droits de l’Homme ASADHO. » L’audit pourra avoir lieu. La Société Civile ainsi que certains acteurs politiques souhaitent qu’un cabinet d’audit international le fasse. Il pourra même s’agir d’un cabinet d’audit congolais « , explique Jean-Claude Katende. « Nous avons déjà fait des propositions dans ce sens à la CENI. Et cette dernière pourra en discuter avec les parties prenantes pour trouver une solution acceptable pour tous », a encore expliqué le président de l’ASADHO.
Il faut dire que l’audit du fichier électoral par l’OIF n’enchantait guère. Nombre des acteurs craignaient de mettre des données sensibles à la portée de l’OIF , parce que celle qui la dirige a été un membre influent du gouvernement rwandais. Alors que le conflit entre la RDC et le Rwanda perdure.
Rappelons qu’en 2011 et 2018, l’OIF avait audité le fichier électoral , et dans les deux cas , cette organisation l’avait jugé suffisamment fiable.