L’artiste Decol Mbayi: après la guerre,il faut cicatriser la plaie
L’artiste Decol Mbayi Tshendelele s’est produit a l’Institut Français de Lubumbashi vendredi dernier. Un concert intitulé » Après Kamwina Nsapu , c’est le beau temps ». Ainsi , l’artiste Decol a saisi cette occasion pour lancer un appel à tous ceux qui ont fui la guerre au Kasaï entre 2016 et 2017.
Dans la salle des spectacles de l’institut Français de Lubumbashi, Decol se dévoile devant le public dans un style folklorique. Dans sa musique, il s’inspire de danse Luba le »Mutwashi ». Ancien de l’orchestre » Bayuda du Zaïre », ce musicien évolue à ce jour uniquement avec sa famille. En effet, sur scène il se fait accompagné de son épouse ainsi que de ses enfants dont l’une a à peine 8 ans. Son mélange de danse folklorique et de musique mélancolique est plein de message . Et il s’adresse principalement aux habitants de la région du Kasai, sa communauté .
»Le conflit Kamwina Nsapu appartient au passé. Il est temps de retourner dans notre province pour la reconstruire. Moi même j’ai perdu des amis et des connaissances dans ce conflit. Mais aujourd’hui, il est important de regarder de l’avant pour reconstruire notre province. Et pour y arriver il faut nous faut cicatriser la plaie. Il n’y a plus de guerre , ni de conflit. La paix est revenue. Que ceux qui sont partis reviennent, a-t-il lancé.
Musique, arme de sensibilisation
Ainsi , Decol utilise la musique pour sensibiliser surtout les victimes de cette guerre intercommunautaire. Car , ajoute-t-il, ce conflit était à la base d’un déplacement massif des communautés du Kasaï. Les uns ont trouvé refuge à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kolwezi. D’autres se retrouvent en Angola. De plus, ce conflit est à la base de l’exode rural . Les villages du Kasaï se vident et cela accentue la pauvreté.
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Pour rappel, la guerre de Kwanina Nsapu a fait 3.400 morts selon l’église catholique , plus d’un million des déplacés et des milliers des refugiés. L’artiste Decol Mbayi espère présenté son spectacle tant à Kinshasa que dans le Grand Kasai. Ce qui lui permettra de poursuivre la sensibilisation de sa communauté.
