Prorogation de dépôts des candidatures, la société civile réagit

Prorogation de dépôts des candidatures, la société civile réagit

La prorogation de 7 jours de la durée de l’opération de dépôt des candidatures à la députation nationale au BRTC a encore accentué des doutes sur le respect du calendrier électoral. Le panel des experts de la société a réagi samedi dernier à Kinshasa. Il demande la requalification du processus électorale actuelle. Et insiste que la certification des résultats, reste le seul moyen pouvant garantir la certitude la sincérité des urnes dans le contexte actuel.

D’après ces experts, le président de la CENI avait rassuré haut et fort sur différents médias qu’il n’y aura pas de prorogation pour les dépôts des candidatures à la députation nationale. Ainsi, le fait pour la CENI de revenir sur ses déclarations, renforce la méfiance des parties prenantes dans les opérations à venir. «  Comment croire aux affirmations et décisions de la CENI dont les assurances médiatiques ne rassure plus ? Et qu’en sera-t-il de ses affirmations régulières mitraillées au peuple congolais au sujet de la tenue effective du scrutin et de la sincérité des urnes? » S’interroge le panel.

« Vu le nombre élevé des candidatures attendues, aucun expert, ni professionnel en matière électorale ne pouvait se hasarder pareil risque dans le contexte actuel. »

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La CENI donne ses raisons

Toutefois, la CENI de son côté a donné quelques raisons la poussant à prolonger la durée de ces opérations. C’est notamment le constat fait dans certains BRTC qui n’ont pas jusque-là enregistré des dossiers des candidatures. La CENI a également noté le problème de la constitution des dossiers des candidatures, les difficultés logistiques et de communication. A cela s’ajoute le programme de vol et de transmission  des preuves de paiement des frais de dépôts de candidatures.

Malgré les raisons avancées par la CENI,  les experts de la société civile estiment cependant, que le tableau est sombre. Car, disent-ils, « après avoir changé complètement tout le système électoral congolais. Ensuite, enjambées certaines étapes de la révision du fichier électoral, et l’éducation civique, tout est plus que claire que le processus est crispé ».