RDC: la société civile jouit-elle de son autonomie?

RDC: la société civile jouit-elle de son autonomie?

L’autonomie de la société civile congolaise a fait l’objet d’une réflexion ce jeudi 20 juillet à Lubumbashi. C’était lors de l’ouverture du forum régional. 4 organisations de la société civile, à savoir ASADHO, AETA, CONAFED et la nouvelle société civile formant ainsi une  synergie ont fait un état de lieux sur la question de l’autonomie de la société civile. 

De cette réflexion, il a été indiqué que les OSC ne  jouissent pas de leur autonomie. Pour certains, la société civile congolaise subit l’influence des acteurs extérieur . C’est notamment le gouvernement, les églises et les partis politiques.

Bernadette Kapend membre de la Societé Civile de Lubumbashi pense que la Societé Civile est affaiblie. C’est par manque d’esprit d’engagement et de coalition.

« Jadis, on avait une société civile très forte par ce que tout le monde se réunissait autour d’un même objectif. Mais malheureusement elle a  été inféodée , car elle priorise l’argent, au lieu  de donner priorité  aux objectifs ».

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Manque des ressources financières

Il faut dire que les OSC sont économiquement faibles. Jean Didier Kabongo point focale du réseau gouvernance économique et démocratie, le pense aussi.

« La société civile congolaise  n’est pas autonome. Ceci par ce que sur le plan gestion financier, elle dépend de l’appui extérieur venant des organisations des pays du Nord. En conséquence, ces dernières donnent des exigences qui ne nous rendent pas libres ».

Ainsi , il préconise  que la société civile  développe des mécanismes lui permettant d’auto-financer ses activités. C’est par exemple mettre sur pied des activités génératrices de recettes.

 » Nous pouvons mener des plaidoyers auprès des bailleurs des fonds qui peuvent nous appuyer dans la mise en œuvre de nos activités . Mais aussi trouver des moyens locaux pour mener nos activités « .

Il faut dire que  pendant deux jours les 4 organisations vont aussi faire le point sur trois autres thèmes. Il s’agit de l’égalité de genre, consolidation de la paix et processus électoral.