Chirurgie cardiaque: la capacitation des congolais sur les rails
Dix-huit mois après la première chirurgie cardiaque, les équipes locales en bonne voie de voler de leurs propres ailes. Au Centre Médical Diamant, médecins et infirmiers continuent à bénéficier de la formation à chaque campagne. Pour cette quatrième gratuite des chirurgies cardiaques, certains services sont sur le point de devenir autonomes. C’est le cas des soins intensifs et du Service d’Anesthésie.
Dès le lancement de cette unième campagne ce lundi 11 septembre, les médecins anesthésistes et ceux des soins intensifs sont confiants. Désormais, ils peuvent effectuer certains gestes sans l’assistance des formateurs.
Nous sommes autonomes à 85 %.
Effectivement, l’équipe est à l’aise la veille du début de la campagne. « Vous nous voyez, nous ne sommes pas passés ». « Nous connaissons déjà tous les protocoles ». Explique Docteur Muanda Médecin, directeur du Centre Médical Diamant. Et d’expliquer les progrès constatés. « Du côté chirurgie, ils assistent déjà ». À la sixième mission cassée, le Congolais opère et les formateurs assistent. Du côté des infirmiers, ils sont déjà autonomes. Et du côté des « anesthésistes, ils sont déjà autonome ».
Ce que confirme Docteur Iteke Fefe, médecin Anesthésiste dans ce centre médical. « Nous pouvons conformer que du côté anesthésie nos acquis peuvent être évalués à 85 % », dit-il. « Nous maîtrisons déjà beaucoup de gestes ». Et d’ici, deux à trois missions seront à même de travailler sans assistance », confie-t-il.
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S’agissant du post-opératoire, là aussi le pari de la formation est gagné. « Pour les deux premières missions, l’équipe des formateurs était obligée de rester quelques jours de plus pour le suivi ». Pour cette campagne, elle repart directement. » Car, ‘au département des soins intensifs, ils sont eux-mêmes capables de faire des soins post-opératoires sans assistance », explique pour sa part Docteur Nourin Tadjin, initiatrice du projet.
Quant aux infirmiers, ils sont fiers de ces connaissances. C’est ce que ressent également Longens Mbayo, infirmier du bloc opératoire. « Ces trois dernières campagnes ont mis beaucoup de choses dans ma tête ». Je suis en mesure d’installer la machine et de la préparer. « Préparer aussi des solutions de cardiologie pour arrêter le cœur par exemple » dit-il.
Le Directeur Général de cet hôpital estime que d’ici l’année 2024, l’équipe de la chirurgie sera à même de pratiquer les premières chirurgies à cœur ouvert en RDC.