RDC: deux arrêts de la cour constitutionnelle, l’IRDH a réagi
Après les arrêts rendus par la cour constitutionnelle ce lundi 30 octobre 2023 dans les deux contentieux électoraux. A savoir celui de Felix Tshisekedi et Moïse Katumbi tous candidats à l’élection présidentielle de 2023, l’Institut de recherche en droits humais a réagi ce mardi 31 octobre. Elle salue la décision de la cour constitutionnelle. Toutefois, l’IRDH alerte les dirigeants de l’union sacrée et ceux de l’opposition sur les éventuels discours de haine. Elle invite les responsables des partis politiques à la préservation de la paix à quelques jours de la campagne électorale.
Selon IRDH, lorsque la cours constitutionnelle a rendu les deux arrêts, les militants du camp de l’union sacrée et celui du parti Ensemble pour la république, ont manifesté leurs joies. Et lors de leurs fêtes, ils auraient proféré des discours d’incitation à la haine. Ce qui a poussé l’IRDH à réagir ce mardi. Dans sa réaction, elle rappelle que l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination, est contraire à l’article 13 de la Constitution. Ainsi, elle appelle les dirigeants des deux regroupements politiques à privilégiés la paix pour la suite du processus électorale.
« L’IRDH met en garde les partisans du pouvoir et de l’opposition : Ils ont intérêt d’entreprendre la campagne électorale de décembre 2023. Ceci, avec beaucoup de retenu et de sens de responsabilité. Ils doivent éviter les appels à la haine et des actes de violence. Car, les citoyens, organisations des droits humains et les médias ne manqueront de documenter. Ils identifieront des auteurs des discours d’incitation à la haine et des actes de violence ».
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Justicia Asbl et ASADHO disent non aux attaques tribales
Rappelons que le 26 octobre dernier, deux ONG ont dit non aux attaques et violences sur fond tribale. Il s’agit de l’Association africaine de défense des droits de l’homme(ASADHO) et JUSTICIA Asbl. Toutes les deux organisations congolaises œuvrent pour la promotion et de protection des droits humains. Les deux organisations ont publié un communiqué. Dans ce document, elles expriment leur inquiétude au sujet de la monté des actes de violence physique et verbale dans les Provinces issues du Katanga. Elles appuient cela par l’attaque qu’a subi maitre Timothée MBUYA la nuit du 26 octobre par des personnes des de sexe masculin. Ces dernier auraient menacé et traité l’activiste de droit de l’homme de Kasaïen.
ASADHO et Justicia Asbl ont également déploré les propos contenus tenus par le Gouverneur du Kasaï central, Monsieur John KABEYA lors d’un rassemblement populaire. L’homme politique disait que les candidats présidents de la République autres que Felix Tshisekedi iraient battre campagne dans d’autres provinces, pas au Kasaï central. Pour l’ASADHO et Justicia Asbl, les spectres d’une violence intercommunautaire sont visibles à la veille de la campagne électorale.
Ainsi, les deux ONG appellent
« ASADHO et JUSTICIA Asbl invitent les acteurs politiques, toutes tendances confondues, les acteurs sociaux et religieux de prendre cette affaire de monté de tension sur fond tribal entre les populations du Grand Kasaï et celles du Grand Katanga au sérieux. Ceci, en faisant tout ce qui est possible pour éviter des affrontements inter ethniques ».
Disons que, les deux arrêts rendus par la cours constitutionnelle ne constituent pas les listes définitives des candidats. C’est-à-dire, après le jugement rendu ce lundi, les dossiers de tous les candidats seront soumis sous examen à la CENI. C’est cette dernière qui établira les listes définitives des candidats. Donc le chemin est encore long.