Gécamines: Ressources Matters exige la fin de l’impunité
L’affaire refait surface. Et pourtant elle date de 2020 ! Entre 2012 et 2020, la Gécamines a versé plus de 530 millions de dollars au titre d’avances fiscales. Ces fonds avaient été versés dans des comptes de la Banque Centrale du Congo. Mais Ressources Matters qui a consulté divers documents à ce sujet exige une enquête. Ainsi, la lumière sera faite sur la disparition de centaines de millions de dollars.
Dans un communiqué publié ce 01 novembre 2023, Resources Matters appelle la Cour des Comptes à se pencher sur la question. En effet, cette organisation dénonce aussi des détournements. Par exemple, Ressources Matters parle de 25,5 $ millions présumés détournés par les anciens dirigeants de la banque centrale et ceux de la Gécamines. « Des documents consultés par Resources Matters montrent que certaines avances fiscales ont directement été transférées aux entreprises privées. Huit millions USD ont même directement été retirés en liquide au guichet de la BGFIBank. Les sociétés privées, dont Sud Oil (qui n’existe que sur papier) a bénéficié de 15 millions de dollars et TEXICO (qui appartiendrait à Albert Yuma et Norbert Nkulu) a eu droit à 5 millions USD », dit le communiqué.
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La cour des Comptes et l’IGF à la recherche de la vérité
Il faut dire que Ressources Matters n’est pas le seul à chercher à y voir clair. Désormais, la Cour des Comptes veut mettre la lumière sur 25,5 millions de dollars. Dont 15 millions USD qui doivent être versés à la Gécamines et 10,5 millions USD au Trésor public. En plus de ces 25,5 millions, d’autres centaines de millions n’ont laissé aucune trace dans le Trésor public. « Plus de 315 millions USD restent intraçables : aucune pièce ne prouve qu’elles ont été réellement encaissées par l’État ». Ceci, malgré le fait que les régies financières concernées ont reconnu avoir perçu ces fonds.
Ainsi, Resources Matters encourage la Cour de Comptes, l’IGF et les cours et les tribunaux à poursuivre toute personne impliquée . Car le détournement de ces avances fiscales prive l’État congolais et la Gécamines des moyens nécessaires pour la relance de ses activités.
« Nous demandons qu’un procès public et médiatisé soit organisé afin que la vérité éclate au grand jour en vue de décourager ces actes qui freinent le développement du pays ».