Gécamines: Affaire10 millions $, CNPAV exige la restitution
Affaire présumé détournement de plus de 10 millions de dollars par le président du conseil d’administration de la société Gécamines cité par l’IGF…. La plate-forme CNPAV exige la restitution de la totalité de cet argent. Aussi, la démission immédiate des bénéficiaires de cette somme décaissée. C’était lors d’une conférence de presse organisée ce mardi à Lubumbashi .
La plate-forme le Congo n’est pas à vendre CNPAV estime que les mandataires de la Gécamines n’ont pas le droit de bénéficier d’une telle gratification pour un travail qu’ils sont censés réaliser. En effet, il s’agit des dividendes payées par KCC. Pourtant cela n’est qu’une conséquence logique du bénéfice réalisé dans le partenariat Gleconre – Gecamines. En plus, chaque mois, les mandataires touchent un salaire de 100.000 dollars, alors que la Gécamines fait face à une faible production du cuivre.
Ainsi, la plate forme s’est appuyé sur l’article 13 du décret n°013/O55 du 13 décembre. Ce dernier porte sur le statut des mandataires des entreprises publiques. Le décret interdit au mandataire de »solliciter, exiger ou recevoir des gratifications quelconques ». De ce fait, la CNPAV déclare que percevoir cet argent constitue un détournement.
« Nous ne sommes pas contre la gratification« , expliquent Duck Mbuyi de la Lucha et Bienvenu de Filimbi. « Mais au regard de cette disposition, c’est un détournement« .
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Les ressources du pays gérées à la légère
Pour cette organisation, le comportement des mandataires de la Gécamines traduit la légèreté avec laquelle les ressources de la RDC sont gérées. Et pourtant, il y a quelques années, cette entreprise publique contribuait à 70% au budget de l’État, rappelle la CNPAV. De plus, elle déplore la disparité du niveau de vie entre une poignée des Congolais et le reste de la population.
« Il est donc inacceptable que dans un pays où le taux de la pauvreté reste élevé, où 73% de la population vit avec un dollar par jour….. Un pays sans hôpitaux, sans écoles …Qu’une telle somme d’argent soit décaissée au profit d’un groupe d’individus . Et cela , malgré qu’ils vivent dans des meilleures conditions », peut-on lire dans la déclaration de CNPAV.
Pour ce faire, la Coalition exige des bénéficiaires, la restitution de la somme totale décaissée. Ensuite , elle demande leur démission immédiate . Et à l’IGF, CNPAV demande le contrôle de tous les contrats signés entre la Gécamines, ses filières et les entreprises privées.