Grand-Katanga : l’ombre du silence, un documentaire interpelateur

Un documentaire sur l’insécurité dans le grand Katanga a été au centre d’une conférence tenue à Lubumbashi le weekend dernier. L’ombre du silence est le titre de ce documentaire réalisé par  Doudou Mij. L’auteur y dénonce le silence devant les multiples atrocités enregistrés dans la région.

À la différence d’un conflit communautaire, c’est depuis des années que l’insécurité urbaine emporte des vies humaines dans le Katanga. Plusieurs acteurs sont à l’origine de ce fléau . C’est notamment des voleurs armées, des criminels. Certains éléments de la police nationale congolaise figurent également sur cette liste.

Doudou Mij, est journaliste, opérateur culturel et réalisateur de ce documentaire. Il est visiblement content de son travail. Dans le documentaire sont illustrés des cas de tuerie, de violence et de vol à main armée. Pour lui, l’œuvre est sonnette d’alarme.

 » Notre objectif est de dénoncer ce silence après tout ce qui s’est passé. Il y a eu des tueries dans l’espace grand Katanga. Nous craignons le retour avec force de l’insécurité. J’espère voir ce documentaire pousser les gens à trouver des solutions. »

Et d’ajouter,  » Il y a des tensions actuellement à Lubumbashi. Des discours de haine se font entendre. Les uns comme les autres s’accusent d’être à l’origine de l’insécurité. » 

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Causes

En effet, la région du  Katanga est en proie à la criminalité urbaine. Cette situation perdure depuis plusieurs années. Des cas de cambriolages, viols et tueries sont souvent enregistrés pendant la nuit. La population est condamnée à vivre dans la peur.

Selon Richard Kalumba, Criminologue de formation, les causes sont multiples. C’est par exemple ,  les conditions de vie socio-économiques précaires de la population et de la police, l’impunité . Il y a en outre  l’incompétence opérationnelle des forces de l’ordre. Et ce, dans la prévention et recherche des crimes, assure cet expert en criminologue.

Pour sa part Jean-René Lwamba, Cadre permanent Pôle Institute Lubumbashi, parle des sources de l’insécurité.  » Il y a la décadence familiale c’est-à-dire, l’incapacité de prise en charge des enfants par les parents. Nous avons également la nature des auteurs. Ici, certains militaires et policiers usent de leurs statuts pour semer  l’insécurité. »

Parmi les solutions contre l’insécurité, les experts ont proposé  par exemple, le renforcement des effectifs de la police, la médiation, la négociation ainsi que le plaidoyer. Doudou Mij a promis la projection du documentaire  dans d’autres villes du pays dont Kolwezi et Kinshasa.