RDC: 434 de réparations des malformations congénitales
Dans la ville de Lubumbashi, les malformations congénitales sont courantes. Des femmes mettent au monde des enfants ayant des fentes labiales, ou encore des pieds bots. En 2023, plus de 400 d’entre ces cas ont été réparés. Ces chirurgies ont été réalisée par le Bureau des Malades Nécessiteux.
En janvier 2023, lorsque Lilianne* (le nom a été changé) accouche de son premier bébé, sa joie ne peut être complète. Car son bébé a une fente palatine ou fente labiale. « J’étais toute heureuse et curieuse de voir mon enfant. Mais quand je l’ai regardé, j’étais triste, j’avais perdu cette joie que j’avais et j’étais désespérée », confie-t-elle. Comme Lilianne, certaines femmes vivent cette situation dans la ville de Lubumbashi.
Certaines femmes ont eu la chance. Car, leurs enfants ont reçu des soins appropriés. C’est le cas de Liliane. Au mois de juillet, mon bébé a subi une intervention chirurgicale. Et heureusement, cette opération ne nous a rien coûté. »
Ces chirurgies sont réalisées mensuellement par le Bureau des malades nécessiteux que dirige le docteur Foreman Mabala. « Depuis 18 mois, nous réalisons ces opérations en RDC », explique-t-il. Chaque mois, des campagnes de réparations gratuites sont réalisées. Ainsi, depuis le début en 2022, 434 cas ont déjà été réalisés dans l’ex-province du Katanga, dont 320 cas de chirurgies, des fentes labiales, 20 autres cas neurologiques ou de pieds bots. La ville de Lubumbashi totalise 100 cas de malformations congénitales déjà opérées au cours de ces campagnes mensuelles.
Toutefois, il faut dire que cette ONG ne reçoit pas de subventions de l’État. « Ce sont les hommes de bonne volonté qui nous appuient et non le gouvernement », explique encore Foreman Mabala.
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Les causes
Parlant des causes et des facteurs des risques, le docteur Foreman Mabiala, médecin aux cliniques universitaires de Lubumbashi, explique qu’il en existe de différentes sortes. « Il peut s’agir du manque de suivi d’une consultation prénatale, ils peuvent être d’origine génétique. » Mais d’autres sont liées aux facteurs environnementaux. C’est par exemple la pollution due aux métaux tels que le cobalt. Comme nous sommes dans une zone minière, il est logique que des bébés naissent avec des malformations. D’ailleurs, 40 % des cas des chirurgies réalisées à Lubumbashi viennent des zones minières », explique-t-il.
Il faut dire que ces réparations gratuites sont une aubaine pour les familles dont les enfants ont des malformations congénitales.