Spoliation: La société civile du Haut Katanga pose des conditions

Spoliation: La société civile du Haut Katanga pose des conditions

Dossier spoliation du bâtiment abritant  la société civile du Haut Katanga, les acteurs étaient ce vendredi au parquet de grande instance de Lubumbashi. Objectif, dénoncer l’inconstance de l’Etat sur l’immeuble sis avenue Kasavu n°435. Aussi, demander l’implication des autorités tant nationales que provinciales pour mettre hors d’état de nuire René Mulimbi Tshomba et ses complices. Ainsi, les acteurs de la société civile ont déposé leur mémorandum auprès des autorités judiciaires.

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Sur leurs calicots, on pouvait lire  « la justice doit sécuriser les biens de l’Etat. »   »L‘Etat a donné, l’Etat doit protéger ». Non à la spoliation de l’immeuble de l’Etat« . En plus de ces messages, les acteurs de la société  civile étaient aussi porteurs d’un mémorandum. Dans ce document, cette structure citoyenne que le bâtiment querellé lui a été cédé par l’Etat congolais en 2012. Par la suite, elle a mené des travaux réhabilitation . Il y a eu notamment la construction d’une salle de réunion avec une capacité d’accueil de plus de 100 personnes avec le financement de la Monusco. En outre, on y a aménagé des bureaux.  Pour ce faire, la société civile indique  qu’elle ne peut pas perdre son droit de jouissance de ce bien immobilier .

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Condition

Toutefois, la société civile se dit prête à libérer la maison, mais à une condition.  » Que la  délocalisation se face dans le respect des règles. Elle exige ainsi l’indemnisation en contre  partie  des réalisations. Même alors, la société civile exige au gouvernement d’acheter les équipements perdus lors du déguerpissement .

« Comme c’est le gouvernement qui nous avait donné cette maison, nous attendons qu’il puisse nous écrire officiellement avant de quitter  la maison. Nous avons construit la salle, nous ne pouvons pas l’abandonner . Alors, nous attendons que le gouverneur prennent une décision  soit de nous sécuriser et nous laisser travailler tranquillement. Soit nous doter une autre maison.  »

En attendant, les cadres de la société civile restent dans la maison querellée. Ils comptent se rendre  à Kinshasa pour introduire de manière légale  leur mémorandum au ministère de l’habitat.

Pour rappel, l’immeuble au centre de ce conflit est répertorié sur les maisons de l’État non désaffectées.