Haut Katanga : Non à la complaisance du bureau de l’ASSPRO

Haut Katanga : Non à la complaisance du bureau de l’ASSPRO

La province du Haut-Katanga aura bientôt le bureau définitif de l’assemblée provinciale. L‘élection des membres du bureau de l’organe délibérant suscite des attentes dans le chef de la population. A Lubumbashi, les électeurs attendent de voir l’Assemblée provinciale amener le gouvernement à une gestion responsable. 

La plupart des Lushois exigent du bureau définitif de l’assemblée provinciale d’être rigoureux envers le gouvernement du Haut Katanga. La complaisance des élus locaux tue la Province, estiment certains. Adrien Mutombo, travailleur dans un centre de recherche, attend ainsi que cette institution joue correctement son rôle . C’est celui lui assigné par la Constitution.  «Les députés connaissent bien le rôle qu’ils doivent jouer à l’Assemblée. Ils doivent être capables de contrôler l’exécutif provincial par rapport à sa gestion afin que les ressources de la province puissent bénéficier à l’ensemble de la population en terme d’actions sociales.»

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Au-delà de ses attentes, Adrien Mutombo affiche également une crainte.

« Cette Assemblée provinciale est constituée des députés élus sur la base des listes de regroupements politiques. La crainte est qu’ils n’agissent pas en tant que des représentants indépendants de la population, mais plutôt qu’ils se fient aux recommandations de leurs autorités morales.»

Pas de complaisance de l’organe délibérant

De son côté, Simon Pierre Kalenga ,acteur de la société civile et président de l’OBEAC reste confiant dans la mission de l’Assemblée provinciale.

«L’assemblée provinciale, c’est un organe très important dans la gestion d’une entité. Elle constitue l’oeil et l’oreille de la population» souligne-t-il. Et de poursuivre : «Malheureusement, nous faisons  face à beaucoup de difficultés au niveau social. Et pour cause, l’homme politique ne prend pas en compte les attentes des électeurs. La politique  nous amène dans un environnement tel qu’ils oublient même les conditions sociales de la population.» Cet acteur de la société civile estime que le bureau de l’organe délibérant doit surtout éviter le tribalisme, la corruption, et la complaisance.

Un avis que soutient Theodore Sapu, un journaliste basé dans la ville de Likasi, à 120 Km de Lubumbashi. Il rappelle que lors de la précédente législature, les élus étaient plus passifs qu’actifs.   »Par le passé, nous avons vu que le bureau devenait complaisant. Plusieurs fois, le bureau de l’ancienne assemblée provinciale a étouffé des motions adressées aux membres du gouvernement. ». En outre, indique ce journaliste, les anciens élus n’ont presque pas doté la province de certaines lois malgré les propositions. Il attend donc un changement.

« Le prochain bureau doit voter des édits pour améliorer le vécu quotidien de la population. Il ne doit pas être complice de l’exécutif provincial.»

 

Notons que l’assemblée provinciale a pour entre autre mission de légiférer, de contrôle de l’exécutif provincial et des services publics. Aussi, elle veille sur la bonne marche de la province.

 

Demester Maloba