Lubumbashi: 64 cas des viols enregistrés depuis janvier 2024

Lubumbashi: 64 cas des viols enregistrés depuis janvier 2024

La société civile du Haut Katanga note une résurgence de cas de viol dans la ville de Lubumbashi. Depuis le début de l’année 2024 jusqu’en début du mois de juin, 64 cas de viols ont été enregistrés. La thématique Gouvernance sécuritaire tire la sonnette d’alarme.

En effet, le monitoring effectué pendant cette période démontre que plus de la moitié des cas concerne les filles en situation difficile. La gouvernance sécuritaire renseigne que 36 cas de viol se rapportent à cette catégorie de personnes. « Et généralement, le viol se passe entre eux », explique Berthin Thoz, point focal de la gouvernance sécuritaire, et d’ajouter. « Voilà pourquoi nous avons noté un nombre croissant de filles mères dans les rues de Lubumbashi. » Mais il note aussi que certains auteurs sont parmi les enfants en rupture des liens familiaux. En plus de cas de filles en situation difficile, la société civile a également enregistré d’autres cas. « Nous avions enregistré d’autres cas de viols collectifs. Il s’agit d’au moins 19 % des femmes mariées.

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De l’impunité

À côté de cette résurgence des cas de viol, Mamy Umba Ndolo, point focal genre à la société civile, dénonce l’impunité. « Nous avons remarqué que les auteurs ne sont jamais punis à juste titre », dit-elle. « Dans le quartier Kalebuka (un quartier de la commune annexe à Lubumbashi), ces cas sont logés », explique-t-elle encore. « Les auteurs sont arrêtés et peu de temps après, ils sont relaxés ». Nous ne comprenons pas ce qui se passe avec notre justice, s’indigne-t-elle.

Et pourtant, la loi en matière de violences sexuelles est très répressive. L’article 9 bis du Code de procédure pénale congolais dispose : Du L’amende transactionnelle à l’article 9 ne « s’applique pas aux infractions aux violences sexuelles ». Donc, les auteurs des viols ne doivent pas être relaxés. Des peines lourdes sont également prévues par la loi. Le code pénal à l’article 170 prévoit également des peines allant de cinq à vingt ans.