Kambove : des dizaines des chantiers de construction arrêtés
Des dizaines des projets de construction d’écoles, centres de santé, marchés, forage des puits et réhabilitation des routes sont à l’arrêt. La situation se passe dans le secteur de la Lufira, territoire de Kambove dans la province du Haut-Katanga. Dans un document publié ce lundi 15 juillet, la société civile nouvel espoir de Kambove dénonce cette situation. Elle pointe du doigt accusateur l’autorité locale.
Il y a plus d’une année qu’il a été lancé les projets de constructions des infrastructures de base dans le secteur de Lufira. C’est la taxe de la redevance minière qui devait financer le programme du développement local. Le chef de secteur Dominique Savio Mwewa payait les entrepreneurs et les travaux évoluaient sans peine. Après le départ de celui-ci,le calvaire des entrepreneurs a commencé.
Mathieu Mwanza a décidé de pré financer les travaux à près de 85% du coût total. Mais jusqu’à présent, il n’a été remboursé qu’à moins de 20%.
« Pour la première fois, il m’a payé 15 500%$, ensuite 15 000$, et enfin 12 000$. Ce qui avait fait en tout 42 500$. Soit un équivalent de 16% sur un montant de 254 701 $. Comme j’avais déjà préfinancé les travaux à 85%, je voulais d’abord récupérer mon argent. Alors, une fois que je touche mon argent, je vais poursuivre les travaux. Au cas contraire je ne bouge pas ».
De son côté, Ben Ntumba, un autre entrepreneur, avait gagné le marché de la construction de l’école primaire Lukoshi à Mwadingusha. Il comprend six classes et un bâtiment administratif. La aussi , il reste le finissage, explique l’entrepreneur Ben Ntumba. « La nouvelle chef de secteur ne paie pas depuis juillet de l’année passée. Elle dit qu’il n’y a pas d’argent. Au téléphone, elle ne répond plus. Quand nous allons à son bureau, elle ne nous reçoit pas. Nous nous sommes renseigner à la division des mines, on dit que les entreprises minières versent l’argent de la redevance minière ».
Redevance miniere insuffisante
Selon la société civile c’est depuis la prise du pouvoir en juillet 2023, de Ruth ENEYA KYAMABAMBA, nouvelle chef de secteur de la Lufira, que les entrepreneurs ont arrêté les travaux. Ils se plaignent du non financement pour la suite des travaux . D’après elle, Ruth ENEYA n’a jamais payé un seul mois, depuis son entrée en fonction jusqu’à ce jour. Et pourtant, ces entrepreneurs ont depense leur argent afin d’amorcer les travaux.
C’est par exemple, l’ingénieur Mathieu Mwanza, le Directeur général de l’entreprise RENEDI construction. Il a soumissionné en avril 2023 dans le secteur de Lufira pour la construction du centre de santé à Mwadingusha dans le groupement de Lukoshi. Le coût des travaux était de 254.701.07 $. Alors, dans le cadre de la passation de marché public, le contrat laisse la prérogative à l’autorité contractante de payer le démarrage de travaux à 30%, 60, voire 100%. Toutefois, l’autorité peut demander à l’entrepreneur de préfinancer les travaux à hauteur de 30%, et la somme lui sera restituée. Tel était le cas du contrat signé par l’entreprise RENEDI. Mais malheureusement, aucune avance n’a été versé
Ainsi, la société civile nouvelle Espoir de Kambove appelle à l’implication du gouvernement national et provincial. Elle sollicite la poursuite l’acheminement de tous les chantiers.
« En date du 20 juin 2024, nous étions partis voir la cheffe de secteur pour savoir pourquoi tous les chantiers sont à l’arrêt. Et pourtant le secteur bénéficie de 15% de la redevance minières. Tout en affirmant que les entreprises minières ne versent pas là totalité de la redevance, l’autre locale a déclaré avoir perçu des fonds. D’abord 790.000$, ensuite 500.000 et 400.000$.
En outre,
la société civile locale se demande à quoi ont servi tous ces fonds.
»Avec toute cette somme, nous nous demandons pourquoi les entrepreneurs ne sont pas payés ?« .
Disons que, si les autorités ne s’impliquent pas, le développement du secteur de la Lufira est loin de devenir une réalité.