Lubumbashi : 10 cas de viol en un mois à la suite du cambriolage

Lubumbashi : 10 cas de viol en un mois à la suite du cambriolage

La commune Annexe  de la ville de Lubumbashi, est-il devenu le théâtre du viol? En l’espace d’un mois, 10 cas de viol  viennent d’être rapportés par la société civile. Dans son bulletin publié ce vendredi, la thématique gouvernance sécuritaire rapporte les faits avec des précisions sur les ménages cambriolés  ainsi que sur les victimes. La a société civile appelle la police à renforcer sa présence dans cette partie de la ville.

En effet, deux quartiers de la commune Annexes sont particulièrement visités ces derniers temps par des bandits armés. La société civile indique dans son bulletin que ces malfrats se livrent non seulement au vol mais aussi au viol des femmes et des jeunes filles.

Au quartier Musense par exemple, 3 cas de viol ont  été enregistré  entre le 25 Aout et le 07 septembre dernier. Le quartier Golf Maisha est celui qui enregistre le plus grand nombre de viol. Soit 7 cas au cours de la même période. Les victimes ont l’âge qui varie entre 14 et 49 ans dont la plus jeune habite l’avenue Ngongo. De plus, l’une des victimes, celle de 49 ans, a subi un viol collectif.  » Elle a été abusé par 5 bandits .Jusques là, elle ne bénéficie pas de soins faute d’argent, indique encore la structure citoyenne.

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Viol comme arme

La résurgence dans la ville de Lubumbashi des cas du cambriolage accompagnés du viol révoltent  certaines militantes féministes. Elles accusent le pouvoir en province de ne pas assurer la sécurité des citoyens. C’est notamment l’avis de Dorcas Kazadi, responsable locale de l’ong Rien sans la femme.  » L’insécurité persiste dans certains coins de la ville parce que l’Etat est absent », déclare-t-elle. Pour celle, certains chefs de quartier ont appris à banaliser les cas de viol et c’est inacceptable, affirme-t-elle. Pendant ce temps, les cambrioleurs continuent d’utiliser le viol pour humilier les femmes de la ville de Lubumbashi.

Pour sa part, la vise présidente de l’assemblée provinciale du Haut Katanga se dit aussi choquée par  la recrudescence du viol dans la province.  » Il ne se passe pas un jour sans que je ne sois saisie pour ces cas » , déplore l’élue Liliana Komba. Elle assure mener quelques actions en faveur des victimes.  » Je viens de réactiver la synergie de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Et dans ce cadre, en novembre, nous allons organiser une clinique juridique » . En effet, cette structure accueillera les victimes du viol. En outre, les cours et tribunaux seront associés à cette activités afin qu’ils reçoivent les plaintes.

par ailleurs, l’honorable Liliana Komba invite l’exécutif provincial à prendre des mesures fortes pour combattre l’insécurité. Pour sa part, la société civile demande à l’Etat major de la police de se déployer dans les quartiers touchés par ce phénomène.