RDC: au moins 202 civils tués en un mois dans les provinces affectées par les conflits

RDC: au moins 202 civils tués en un mois dans les provinces affectées par les conflits

Près de 88% des violations documentées en septembre 2020 ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC. Le bureau conjoint des nations-Unies aux droits de l’homme parle dans son rapport  de 640 violations  au total qui  ont entrainé la mort d’au moins 202  civils, dont 51 femmes et 13 enfants au cours du mois de septembre.

Durant le mois de septembre 2020, le BCNUDH a documenté 726 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une augmentation de près de 9% par rapport au mois d’août (669 violations).

Cette augmentation reflète une hausse significative du nombre  de  violations  attribuables à des agents de l’Etat (+29%), tandis que le nombre d’atteintes commises  par  des  combattants  de  groupes  armés  a  diminué  (-7%).

En  particulier,  le  BCNUDH  a documenté un nombre croissant de violations par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo  (FARDC) dans les provinces du  Nord-Kivu et de l’Ituri, où des opérations militaires contre des groupes armés sont en cours.

Ainsi, la proportion des violations commises par les agents de l’Etat (52%) a augmenté par rapport au mois dernier et est supérieure à celle des atteintes commises par des groupes armés (48%). Les  agents  de  l’Etat  sont  notamment  les  auteurs  des  exécutions  extrajudiciaires  d’au  moins  42 personnes, dont six femmes et trois enfants; tandis que les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 166 personnes, dont 45 femmes et 10 enfants.

Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en  République  démocratique  du  Congo (RDC)  assure  un suivi étroit  de  la  situation  des  droits  de l’homme  et  procède à  des analyses des tendances y relatives  dans  le  pays.  Ces  tendances  sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées mensuellement à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies.